vendredi 18 juillet 2008

VISITE DU SITE DE TROIE 16 et 17/07 (suıte)





Il se fait tard; un petit dîner en ville, et je prépare les blogs à envoyer...jusqu'à 4 heures du matin!


Le 17, départ pour Troie à 13h30. dans un minibus pour 15 personnes qui serpente sur 30 Km à travers des champs cultivés, de village en village. Troie, c'est bien pour voir le site, c'est historique, non? pas pré-historique mais tout juste. Dans un endroit stratégique, puisque fertile, et contrôlant les Dardanelles, donc les routes commerciales avec l'Orient, une cité s'est installé dès le néolithique; puis une autre par-dessus, et ainsi de suite jusqu'à la neuvieme du temps des romains. Les deux noms sont employés, Ilios (ou Ilion) et Troya. A force, ça a fini par faire une colline surmontant une élévation naturelle.


Un allemand nommé SCHLIEMANN, passionné par les récits d'Homère, apprenant que des savants situaient le site de Troie au niveau de cette colline qui ne faisait pas très "naturelle", a investi le site, gaspillé son fric, brouillé les pistes en creusant des tranchées dans le tas sans respecter les couches superficielles, et piqué les objets d'art qu'il avait trouvés (il croyait à tort avoir mis la main sur le trésor de Priam). Ces trucs se sont retrouvés dans divers musées berlinois, puis ont disparu à la fin de la dernière guerre mondiale. Ce n'est que récemment qu'on n'en a retrouvé la trace en Russie, en particulier au musée Pouchkine ; les russes avaient à leur tour fait main basse sur le magot. Pour le moment, ils font la sourde oreille aux demandes de restitution. M'enfin, nous avons bien Niké (comprenne l'helléniste qui voudra, mais je vous aide en vous avouant que Niké en grec, c'est victoire) Samothrace, et on n'a pas l'air d'être prets à restituer.


Bref, il n'y a plus que quelques murailles un peu branlantes, mais c'est classé au patrimoine mondial de l'Humanité, et ça vaut bien le détour. La couche qui nous intéresse, celle de la guerre de Troie est la VII (pour d'autres plutôt la VI). Parce que toute la ville semble avoir été détruite par un incendie à la fin de cette période, et pas trace d'habitant pendant 2 ou 300 ans. J'ai été impressionné par une canalisation souterraine qui daterait de plus de 1500 avant JC. Je vous mets tout de même quelques images, dont une belle Madame Butterfly en gants et ombrelle qui a du se tromper d'opérette.


Moi, j'ai rencontré l'âme d'Achille ; à force de parcourir, voilà que mon tendon me fait mal à gauche ; j'en toucherai deux mots à Patrocle. Déjeuner vers 4 heures d'un ayran et d'une moussaka au restaurant à la sortie ; délicieux et pas cher du tout.


Retour à 17h par le dernier minibus, à ne pas rater. Ils sont arrivés à faire entrer 27 personnes dans un truc prévu pour 15 places assises. J'ai bénéficié comme 3 autres d'un tabouret en plastique ; les autres sont restés debout, en se tenant comme ils pouvaient ; ils ne risquaient pas de tomber, yavait pas la place! Ambiance géniale dans le bus où tout le monde se parlait : un étudiant américain, un bolivien, un turc d'origine tchèchène, et ses deux filles ravissantes qui voulaient améliorer leur français en causant avec moi.

Aucun commentaire: