jeudi 17 juillet 2008

ATAKOY, SANS LILOU, 11, 12, 13/07






Lilou partie, je me lance dans une frénésie de nettoyage du bateau pour accueillir les amis demain ; dégivrage du frigo (ça prend des heures ; finalement, profitant du branchement 220 au port j'utilise le petit radiateur soufflant 500W qui me réchauffe lorsque je viens passer un week-end sur Ticotte pendant la saison froide pour venir à bout des blocs de glace ; heureusement aucun ours blanc ne part à la dérive sur les glaçons).


J'installe le beau pavillon français que Francis m'a rapporté de Paris (j'avais appelé au secours car le mien était tout déchiré, honte de la France navigante!).


Inquiet de l'état de l'hélice du loch après 2 mois de navigation, je la démonte. C'est toujours impressionnant car elle traveerse la coque du bateau, et quand on l'enlève, un grand jet d'eau de mer surgit dans le coffre où elle est planquée sous ma couchette, avec les fruits et légumes ; mais il s'arrête aussitot, bloqué par un dispositif de clapet qui se met en place sous l'effet de la pression ; il y a tout de même 1 ou 2 litres d'eau à éponger. Quelques coquillages sur l'hélice, mais elle tourne encore : l'antifouling de l'année dernière est encore un peu efficace. J'en ai gardé dans un recoin et en badigeonne la petite hélice après grattage soigneux ; ça fera toujours un souci de moins car j'ai horreur de na pas disposer de toutes les infos en navigation ; la vitesse/eau mesurée par le loch, ce n'est pas la même que la vitesse/sol mesurée au GPS ; la différence permet d'apprécier la composante de courant qui facilite ou ralentit la progression.
Je fais des courses pour avancer l'avitaillement. Enfin, j'arrive tard dans la nuit à me mettre à jour des blogs jusqu'au départ de ma belle. Je vous raconte tout ça, mais évidemment, il n'y a pas de photo!


Le 12, Francis et Evelyne arrivent par la navette de Kadikoy ; ils ont suivi mes indications : c'est plus agréable pour voyager avec des bagages, même en changeant de ferry que de les trimballer dans le bus où le train. On installe leurs bagages, bien sur volumineux puisqu'ils avaient prévu de voyager avant et après notre croisière prévue jusqu'au golfe d'Izmir (En principe Eskifoça, mais comme Alix va arriver par Lesbos, je pense plutôt Ayvalik, un peu plus au Nord, et point d'arrivée du ferry venant de Lesbos).


Ensuite nous repartons pour Karakoy, au centre d'Istanboul pour régler le problème de changement de liste d'équipage. La marina héberge et se fait payer mais la capitainerie d'Istanboul est à 20km comme le singalait d'ailleurs Rod Heykell dans le pilote IMRAY. Problême : le petit jeune homme de l'accueil à la marina est purement décoratif ; il ne sait pas où est le bureau en question, pas plus qu'il ne sait où on peut trouver du camping gaz ici, ni même la fréquence radio de la VHF de la marina. Il n'en a même aucune curiosité. Donc nous parcourons tout le Karakoy administratif sans trouver le batiment en question ; sans doute l'avons nous trouvé d'ailleurs, batiment regroupant les services de douane, police, et de santé pour les arrivants au port, mais le policier très courtois qui y travaillait ne semblait pas très bien savoir à quoi servait son administration et nous a suggéré quelques autres batiments du voisinage que nous avons visités tout aussi vainement. Ca nous a pris 3 heures en pure perte avant que je me décide à remplir le document moi-même et à me passer du tampon; demain dimanche de toute façon ce sera fermé. Une navigatrice que j'ai rencontrée depuis et qui avait réussi à trouver les administrations idoines m'a assuré qu'elle y avait passé la journée! de quoi irions nous nous plaindre.


Pour nous consoler, une montée par le funiculaire de Galata, le fameux Tünel construit par les français au 19ème siècle, mais heureusement très bien rénové ; un dernier petit tour dans Istiqlal Caddesi, cette-fois dans le tramway rouge qui a des boiseries magnifiques. Il est bloqué dans cette rue piétonne par une flopée de cars qui ont amené des congressistes, puis par une nouvelle manifestation dont je n'ai pas bien compris l'objet : un nombre insolite de jeunes gens des deux sexes, plutôt modernistes qui marchaient dans la foule en tenant un journal devant eux.

Aucun commentaire: