vendredi 18 juillet 2008

CANNAKALE - VISITE DU SITE DE TROIE 16 et 17/07





Après la nuit secouée, je me réveille sur des eaux un peu plus calmes vers 7 heures ; la position n'a pas varié d'un pouce, l'ancre a tenu bon.


La veille, j'ai voulu me préparer un diner, mais pof plus de gaz ; les deux bouteilles de Camping-gaz sont vides ; me voila bien. Ca fait un mois que je cherche partout en Turquie, mais il n'y a que du gaz turc, et ils refusent énergiquement de remplir les bouteilles vides. Pourtant dans le pilote IMRAY, il y a souvent marqué que l'on peut commander du Camping gaz ; oui, mais où? Rod Heykell a aussi ses faiblesses.


Pour le diner, les pates et les poivrons ont cuit 6 minutes ; il suffit de laisser les spag encore 10 minutes dans l'eau chaude et ils sont al dente; mais pour la viande, c'est cuit... enfin je me comprends, je n'ai pu qu'à la remettre au frigo.


Ma première intention est d'aller au port de Gelibolu (vous vous rappelez, là où notre corps expéditionnaire a pris une piquette en 1915-16. Mais il n'y a pas de place au port de commerce, et devant le port des pêcheurs, un ferry manoeuvre ; pourquoi ne pas descendre jusqu'à Cannakale, là où je me suis fait filouter pour les formalités d'entree en Turquie. Sitot dit, sitot fait. Le vent est arrière, et se renforce rapidement jusqu'à F6, mais les vagues ne dépassent pas 1 mètre et poussent le bateau ; c'est plutôt peinard avec juste la trinquette. Je me faufile juste à la limite du rail et profite même des portions bien droites pour dormir quelques quart d'heure de plus. Le trafic n'est pas énorme, et les mastodontes suivgent fidèlement leur rail. Quand le vent descend à F5, je tangonne le génois, et avec les voiles en ciseau et le courant favorable on va jusqu'à 7 Kts en vitesse sol.


Cinq heures plus tard, j'entre à Cannakale, d'autant plus tranquille que je sais qu'il y a des pendilles, et un marinero qui prend les amarres avant. Je paie 2 jours d'avance ; il ya de l'électricité, je peux préparer les blogs.


Une visite à l'office de tourisme qui me localise la capitainerie du port à 150 mètres de la marina, et la douane guère plus loin. Tiens, je croyais que les formalités nécessitaient des trajets de 18 km d'un côté et 7 de l'autre ; peut-être le service de santé est il à Pétaouchnock, mais il fallait vraiment que je sois fatigué, à l'aller, pour me faire avoir sans chercher à en savoir plus.


Il est temps de faire les formalités. Au bureau du port, j'explique gentiment mon cas à un fonctionnaire courtois ; le transit log qui a été délivré ici même, mais avec un intermédiaire véreux, que je me demande même si je ne devrais pas porter plainte, la capitainerie d'Istanboul que je n'ai jamais trouvée, les équipiers que j'ai du débarquer. Le fonctionnaire est de plus en plus courtois, il me demande ma destination finale : Marmaris, la rajoute à la liste d'équipage que j'ai remplie avec les noms de Francis et Evelyne, et me dit que tout est en ordre, et que même si ils ne sont plus à bord, même si Alix doit monter à bord à Lesbos, il n'est pas du tout indispensable que je fasse d'autres démarches d'ici Marmaris! Il signe la liste, la tamponne. Voila, tout est en ordre et je suis incité à passer par la Grèce sans le dire pour ne pas compliquer les opérations. Peut-être qu'une plainte lui aurait compliqué la vie et que ça l'a rendu particulièrement coulant, ou peut-être l'était-il de nature. En tout cas, il est parfaitement au courant de l'activité des filous même si il feint l'étonnement. Affaire réglée!


Bon, maintenant, repérage grâce à l'office du tourisme où le personnel est aimable et efficace, d'un café internet (j'irai demain) ; indications très précises (point de départ, horaires, tarifs) d'un bus qui m'emmenera à Troie pour 4YTL.pas la peine de passer par un tour operator, ça vous reviendrait plus cher...le rêve.


Tiens, et si j'allais chez le Kouaför pendant que la louve (Lilou) n'est pas là. J'ai eu la totale, les cheveux, la barbe, pendant qu'on y était un vigoureux massage du cou et des épaules ; il a tenté de me noyer, la tête dans son lavabo, de m'étrangler en serrant vigoureusement les serviettes autour de mon cou, de m'étouffer avec la crême à raser. Résultat plutôt catastrophique ; moi qui ait tant de cheveux, il est arrivé à m'enrouler les cheveux sur le crâne à la Giscard, et les a enduits de cosmétiques divers et avariés. Pire, on voit même mes loupes à travers ; drôle d'artiste. I'll survive ; et les cheveux, ça repousse. Enfin, jugez sur pièce, vous avez les photos avant et apres! C'est moche, non? mais ne comptez pas que je mette une casquette.


Reste le gaz ; je repère un boutique Mogaz, et j'y reviens avec ma bouteille. Le patron, intelligent essaie le bouchon de ma bouteille sur une bouteille de gaz turc ; ça marche. Il me vend donc une bouteille de gaz turc pour 20 YTL (à ce prix en France, on ne se paie ni la bouteille vide, ni la recharge).


Il se fait tard; un petit dîner en ville, et je prépare les blogs à envoyer...jusqu'à 4 heures du matin!
Lendemain, réveil à 10h30 ; normal, non? Petit déjeuner en ville : un simis (petit pain rond au sésame), un pain au fromage tiédi, une tasse de Nescafé au lait, le tout pour 4 YTL. Je me plais de plus en plus. Auparavant, j'avais essayé le bar de la marina où j'ai retrouvé mon filou blondinet ; il n'avait rien à manger, et comme il me proposait de discuter en français (je ne suis pas sur qu'il m'ait reconnu), je lui ai répondu que je ne souhaitais pas le connaître, ce qui l'a laissé cois. Non mais quoi!

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