mercredi 9 juillet 2008

ISTANBOUL AVEC LILOU 04/07 (2)





Au fond, des escaliers permettent de monter sur des terrasses, de découvrir un autre bassin, rectangulaire, beaucoup plus vaste, et d'avoir un panorama sur le Bosphore avec le palais dont la décoration contraste avec le pont moderne qui l'enjambe et dont un pilier de soutien est même implanté dans l'enceinte du parc.


Encore plus haut, nous arrivons presqu'au ras du tablier du pont. Agréable promenade dans un très joli lieu, pratiquement tous seuls, mais voilà que ça se complique : un gardien essouflé nous rejoint et nous enjoint (chouette de pouvoir rejoindre et enjoindre à la fois, non?) de décamper sur le champ car nous aurions dépassé les limites du visitable. Je lui réponds que nous partirons à notre vitesse , et que si il avait fait son travail, il aurait du marquer ces limites de façon compréhensible. Il doit se résigner à nous voir poursuivre très doucement vers la sortie en continuant à prendre des photos.


Une parenthèse sur les turcs qui sont très courtois, aimables et discrets, et ceci est valable pour toutes les couches de la société ; les exceptions concernent essentiellement ceux qui sont au contact professionnelement avec les touristes, et qui auraient volontiers tendance à jouer les sergents d'instruction militaire, ou à filouter le pigeon ; aucune raison de se laisser faire si on a gardé une attitude correcte, mais il est vrai que l'attitude de certains touristes est exaspérante et explique peut-être ce comportement, sans l'excuser. Et puis zut, de toute façon, j'ai horreur de l'autorité abusive.


Retour en bus à USKUDAR où nous allons au Kanaat Lokantasi, ce restaurant qui nous avait bien plu. Il est 15 heures, mais les restaurants sont ouverts toute la journée, et les turcs semblent casser la graine à toute heure. Le maître d'hotel nous reconnait et propose de faire une photo de nous deux ; mais il manque de champ, et c'est le cuisinier derrière le comptoir qui prendra la photo ; vous avez donc une photo de Lilou et moi avec ce jovial amphytrion raffarinomorphe (c'est encore plus flagrant en vrai, car il a même le sourire de notre ex-premier ministre).


Bateau vers Besiktas avec l'intention de visiter l'énorme palais de Dolmabahce, dernière résidence des sultans qui avaient déserté au 19ème siècle Topkapi sous prétexte que l'humidité risquait de leur donner la phtysie.


Mais cet établissement est en train de fermer, et nous bifurquons vers Taksim où nous monte un funiculaire hypermoderne (Kabatas-Taksim, rien à voir avec le funiculaire de Galata nommé Tünel construit en 1860 par les Français et actuellement en réfection). Contrastant avec ce modernisme, la grande roue du funiculaire est recouverte de fleurs peintes : une improbable note poetique dans cet environnement futuriste.


De Taksim, nous regagnons Eminonu, puis prenons une vedette qui remonte la corne d'Or (Haliç) en zigzagant d'une rive à l'autre avec maestria pour desservir toutes les stations. Au passage, nous reconnaissons le sous-marin qui avait intrigué Bernard quelques jours auparavant ; il finit sa carrière en décorant la rive nord-ouest de la Corne d'Or dans un musée en plein air.

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