Bernard est parti tot ce matin, et apres avoir essayé vainement de remettre le moteur HB en route, Michel et moi décidons de nous promener dans l'Istanbul moderne, entre TAKSIM et la tour de Galata, dans le quartier de Bayoglü ou nous pose le bus 96T.
Au pied de la colline, une rue qui grimpe est consacree aux marchands d'instruments de musique ; Michel les contemple et parfois les essaye en connaisseur ; il joue de plusieurs instruments et oubliait parfois ses fonctions d'ex-proviseur pour jouer dans de petits ensembles lors des fêtes.
Une longue rue piétonne, l'Istiqlal Cadesi, bordée de boutiques chic et de quelques maisons "modern style" traverse le quartier, d'autant plus animee que c'est dimanche. Un vieux tramway asthmatique la suit, un seul wagon qui semble plus décoratif qu'utile au transport des personnes; les gamins s'agrippent a l'exterieur.
A l'heure du repas, je suis seduit par un restaurant thaï decore par un architecte japonais, avec des statues modernes mais inspirees de l'art cambodgien (avec pour moi quelquechose qui m'evoque l'Indonesie). L'endroit est calme et frais, la nourriture tres raffinee. Une merveille, et un entracte apprecie pour oublier un peu les kebabs copieux (pas chiches du tout) dont nous faisons notre ordinaire.
En contrebas la tour Galata nous attend ; 60 metres à escalader ; heureusement, il y a un ascenseur et nous en apprecions d'autant plus sereinement le panorama sur le Bosphore et la corne d'Or. Je vais essayer de vous photographier un plan d'Istanbul afin que vous puissiez mieux nous suivre dans nos perigrinations ; il faut dire qu'il y a 28 quartiers dans cette metropole, chacun avec sa mairie.
En reprenant la balade, une agitation nous surprend ; une manifestation se prepare, et nous nous refugions au premier etage d'un salon de the pour profiter du spectacle en evitant la bousculade. C'est d'ailleurs tres pacifique, avec de rares policiers debonnaires. Les manifestants agitent des pancartes roses avec une main qui rappelle "Touche pas a mon pote" ; mais si j'ai bien compris, ce serait plutot une manifestation islamophile sur le thème "Touche pas a ma religion" pour protester contre l'interdiction du voile a l'universite (sous toutes reserves). En tout cas tout se passe dans le calme, et le cortege assez reduit se deplace en suivant un leader barbu muni d'un megaphone et amplement filme par les operateurs de tele. Nous pouvons quitter notre refuge et poursuivre la promenade.
Nous avons rendez-vous avec Bernard au pont de Galata ou nous dinerons dans un restaurant de poissons pour touristes , mais chemin-faisant, l'envie prend a Michel de fumer un narguile dans un etablissement de Karakoy (en contrebas de Bayoglu) ; je tire quelques bouffees, mais sans arriver a la cheville de Michel, decidement chaque jour un peu plus levantin ; le the, les fruits delicieux, les amandes, poix chiches grilles, et les pistaches servis avec le narguile achevent de rendre l'endroit particulierement agreable.
Le 21, je laisserai les copains explorer le Bosphore sans moi ; Ticotte a ses obligations, et il est bien temps de passer une seconde couche de vernis et lazure pour lui garder son aspect pimpant.
1 commentaire:
t'inquiète mon chapalou, je t'aiderai a mon arrivée..... pleins de bizooo a toi et
Lil'Ouuuuuuuuuu...
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