jeudi 17 juillet 2008

MER DE MARMARA, LE RETOUR 14 et 15/07





Au matin, réveil à 4h30 ; la nuit s'éclaircit à peine. Nous avons plus de 12 heures de route, et il vaut mieux arriver de jour ; et puis au petit matin, le vent est toujours calme, ce qui facilite la manoeuvre.


Je prépare le petit déjeuner tandis que les amis se préparent...à l'appareillage vers 5h30 ; encore la douche solaire à remplir (j'avais oublié la veille) ; les amarres sont lachées dans le bon ordre, Ticotte ne fait pas trop la mauvaise tête en marche arrière. La tour de la marina contactée sur le canal 73 nous confirme en anglais , après vérification, que nous pouvons partir puisque tout est réglé , ils terminent tout de même par "bon voyage"!


Après un peu de slalom entre les cargos en attente, nous établissons la voile et prenons notre cap. Tout se fera au moteur et à petite vitesse, sur une mer très calme. Le vent arrière du début est insuffisant pour nous pousser, et annulé par la vitesse prise au moteur ; ensuite, il se renforceraa et passera travers donc un peu plus participatif permettant d'établir le génois...sans arrêter le moteur. Mais deux facteurs nous ralentissent :

- je sens bien que le moteur est moins efficace que d'habitude : il y a sans doute déjà des coquillages établis sur l'hélice qui gènent son efficacité hydrodynamique ; l'antifouling passé par nos piliers de Bar lors du carénage devait être un peu éventé ; j'en ai du plus efficace à bord, mais pour le passer, il faut sortir le bateau de l'eau! on prendra donc les bonnes vieilles méthodes en plongeant pour gratter l'hélice...quand nous aurons trouvé un port pas trop dégueu

- le courant que je pensais porteur est plutôt contraire ; nous longeons la rive Nord, la marée minime ne peut expliquer le phénomène ; nous sommes dans un contre-courant. Il suffit de penser à un bassin dans lequel arrive un jet d'eau : bien sur il y a un courant fort le long du jet, mais sur les côtés, l'eau tourne et a tendance à retourner vers l'arrive du jet ; dans le cas présent, le jet, c'est le Bosphore, le bassin, la mer de Marmara. Naviguer au centre, près du rail serait efficace, mais nous perdrions du temps sur la trajectoire.


Une fois les voiles établies avec l'aide de Francis, je renvoie mes amis complèter leur nuit dans leur couchette avant; puis je laisse le bateau sous pilote automatique à leur garde avec mission de me réveiller au moindre problème et fais un bon somme d'une heure. Evelyne a préparé un délicieux taboulé pour midi.


L'après midi, ils se reposent de nouveau sur ma couchette, et je sens Francis tendu. Il me confie le soir qu'il a lutté toute la journée contre une impression de malaise, et dès lors je suis sceptique sur la suite des évènements. Il m'a prévenu à plusieurs reprises qu'il ne supportait pas le bateau, et effectivement a eu le mal de mer quand je l'avais emmené de Port Camargue à Sète pour une traversée de 4 ou 5 heures ; mais les conditions permetttaient de faire de la vraie vois, sans moteur (Eh oui, ça peut arriver en méditerranée), et il est banal qu'une personne ait le mal de mer au début d'une croisière ; mais là, la mer est plate, et le bateau bien appuyé.


Nous nous amarons le soir à TEKIRDAG, petit port à prétention touristique sur la rive nord de la mer de Marmara ; strictement sans intérêt. Le nouveau port est désert ; les quais sont à peine terminés, entourés d'un terrain vague ; pas d'éclairage alors que de volumineuses tranchées sillonnent le béton ; pas d'eau, pas d'électricité. Deux escogriffes (escrocgrıfs???) nous aident à l'amarrage en prenant bien soin de nous demander 20€ ; je leur donne 40 YTL, refusant de payer en euros, et en exigeant un reçu dont je ne verrai jamais la couleur (même au jour le lendemain). Je leur explique tout de même qu'il ne faut pas trop compter sur un afflux de touristes avec ces méthodes et que leur port va rester vide ; ils justifient en parlant de gardiennage. L'animation (limitée à une pleïade de restaurant pas très remplis se situe autour de l'ancien port mais je n'ai pas de regret car il n'aurait pas été évident d'y trouver de la place (pêcheurs et bateaux de commerce). De notre côté, c'est plutôt musique boum-boum et baraque de foire!

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