Dimanche, sur les conseils de Bernard qui continue à sillonner la ville à grand pas, nous voulons aller voir les mosaïques de l'église byzantine Saint Sauveur in Chora.
Bus, tramway, vapür de la corne d'Or, juste pour passer le second pont. A côté de l'embarcadère les barques à rameurs pour touristes roulent gentiment bord sur bord; à éviter (photo 1).
Une petite faim (il est 14h) nous prend près de l'embarcadère de Fener. Un cafetier nous offre ses services, mais il ne fait pas restaurant et nous dirige vers un tout petit établissement avec 2 tables en façade ; pas très reluisant. C'est pourtant là que nous aurons l'accueil le plus gentil du monde.
Le jeune tenancier et sa jolie femme blonde qui parle un peu anglais se mettent en quatre pour nous faire plaisir. Ils nous installent dans un petit salon au premier étage (photo 2), me conduisent à la mosquée du coin pour satisfaire un besoin naturel (toutes les mosquées ont des toilettes et des fontaines puisqu'il faut s'y présenter en état de propreté). C'est le seul endroit où j'ai dégusté un kebap d'agneau délicieux, juste grillé à point et non trop cuit et desséché comme souvent. Tout est frais et délicieux ; sa femme ou lui montent toutes les 5 minutes pour s'assurer de nos moindres désirs. Le prix est très bas : le routard a raison, il n'y a aucun rapport entre le prix et la qualité, c'est dans les restos simples, fréquentés par la population locale que les prix sont les plus bas, l'accueil le plus chaleureux et la nourriture bien meilleure.
Nous lui demandons le chemin de Saint Sauveur, mais ça lui parait bien loin et compliqué pour des étrangers, et il insiste pour trouver un taxi, nous le ramener, et nous précise que nous ne devons pas payer plus de 7 YTL. Nous en laisserons un peu plus au chauffeur ravi.
L'église est bien jolie, toute en briques, de style byzantin orthodoxe, c'est à dire carrée, mais avec de nombreux ajouts au fil des ans qui lui procurent un plan complexe. Elle est flanquée d'un minaret puisqu'elle a été transformée en mosquée sous la domination ottomane. Maintenant c'est un musée. Elle est hors d'âge, si l'on peut dire puisqu'on ne sait pas de quand elle date, mais déjà à la fin du XIIIème siècle elle a été restaurée grâce à la fortune d'un humaniste pieux Théodore Métochite qui y finira ses jours comme moine. Les badigeons appliqués sur les fresques lorsqu'elle est devenue mosquée, les ont protégées (Allah akbar!), ce qui nous permet d'en profiter encore, plus d'un millénaire après leur confection.
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