samedi 26 juillet 2008

LESBOS avant l'arrivée d'Alix 24,2507 (suite 1)






Le 25 au matin, il ya encore du travail à bord : petit déjeuner, vaisselle, laver le plancher de Ticotte et passer l'aspirateur sur les couchettes, prendre une bonne douche (à 10h elle est déjà bien tiède), ranger la trinquette et couvrir de son taud la grand'voile pour leur éviter le soleil (les UV sont très nocifs pour leur tissu, alors quand on prévoit une escale de plus de 2 jours).


Je n'ai pas l'intention de me taper tous les jours le trajet à travers cette marina déserte en panne de finition, donc il faut encore monter le moteur sur l'annexe, gonfler le gros coussin qui me sert de siège, sortir et fixer les pagaies. Le moteur ronfle au premier essai ; le mécanicien turc a fait un nouvel essai de ressort, mais son montage ne laisse pas les gaz revenir au ralenti quand on lache la poignée ; pas grave : ça marche, enfin.


Je visite une grande église orthodoxe qui m'a tiré l'oeil ; elle a quelque chose de pataud dans le style, et une décoration léchée et outrancière ; elle ne doit pas être très ancienne. Effectivement elle été batie dans la seconde moitiés du 19ème siècle ; c'est l'équivalent du sulpicien chez nous ; ce qui me sidère, c'est que cette église est très fréquentée (hors office), et que tous les entrants grecs, y compris les jeunes se précipitent pour embrasser les icones sous verre. Je regarde attentivement ; le carreau est plutôt sale, mais personne ne l'a badigeonné de miel pour attirer les pratiques! Allez, vous avez tout de même droit à deux photos ( 5 et 6 -jamais très nettes, car par respect, dans les églises, je n'utilise pas le flash) : Agio Therapon, le saint auquel l'église est consacrée, très busouillé par les fidèles, et un grand classique, l'archange Gabriel, très différent de l'interprétation de Michel Londsdale dans je ne sais plus quel film (avec Balasco, et Auteuil en diablotin).


Et puis je cherche un bon restaurant, pas sur le port, derrière, dans les ruelles. Il y en a un sous une treille très fréquenté, mais les bonnes tables sont toutes prises ; j'en trouve un, désert, mais qui a bonne allure ; le patron est en train de sortir tranquillement son matériel : le Zooubouli, ne me demandez pas ce que ça veut dire. La seule chose qui m'inquiète, c'est que les tables à l'ombre ne vont pas tarder à être au soleil. Je m'installe, un petit garçon dans les 12 ans vient prendre ma commande : une salade d'aubergine, des feuilles de vignes, puis un mixed grill, et une bière Mythos. Le servicer sera tranquille, les plats apparaissant à tour de rôle, alors que dans la plupart des restaurants grecs ou turcs, les plats sont apportés quand ils sont prêts et souvent tous en même temps. D'abord une bière de 50cc, ce qui m'impressionne, mais dont je viendrai facilement à bout sous ces 35° à l'ombre. Puis, en cadeau de bienvenue, un petit verre d'ouzo frais, quelques olives, un petit pain bis, délicieux. Je ne résiste pas au plaisir de vous montrer le mixed grill, avec sa saucisse présentée en rose (la couleur, mais aussi la fleur! (photo 7).


Un petit café turc, pardon grec (c'est la même chose, mais ils ne veulent pas l'admettre). J'ai déjeuné en terrasse, mais le bric à brac bohème de la décoration intérieure m'a beaucoup plu (photos 8 et 9). L'addition est tout à fait raisonnable pour ce repas pantagruélique et très bien préparé. J'ai commandé en grec, mais le patron a bien fini par s'apeercevoir que j'étais français ; grec d'origine, il est né au Maroc mais est venu s'établir au pays, son frère vit à Toulouse. Je lui promet de revenir avec Alix demain.

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