Le vent du NW est tantôt masqué par la crête des collines, tantôt renforcé, dégringolant en rafales violentes entre les collines. La mer reste plate, et je joue pendant plus d'une heure entre F1 et F6 travers, avec seulement un ris, génois déployé. Le pilote automatique est un peu dépassé, et on s'amuse mieux en barrant. Par un temps plus formé, ces surventes peuvent être dangereuses et coucher le bateau.
A 15h30 je suis devant l'entrée du petit port d'Assos bardée d'obstacles sous-marins (les ruines du port antique). Mais l'entrée du port est barrée par un bateau dont part un boute attaché à l'autre côté du port ; impossible d'entrer ; le petit port est sans doute plein.
Je jette l'ancre dans la baie située juste à l'est du petit village bien que Rod Heykell signale que la protection et la tenue y sont médiocres. J'ai visé une plage claire sous l'eau en espérant que c'était du sable ; effectivement la protection n'est pas terrible et Ticotte passera le reste de la soirée à tournicoter sous l'effet des rafales ; mais il n'y a pas de houle, et l'ancre ne bouge pas. Par contre, quand je veux gréer l'annexe, elle manque s'envoler sous l'effet des rafales ; je n'insiste pas ; il y a au moins 15 ans que je n'ai pas fait de deltaplane et je ne sais pas ce que ça donnerai en dinghy!
Des raviolis turcs au dîner, faits à la main par les dames sans jambes qui préparent la pâte dans la vitrine des restaurants turcs. Nous les avions achetés avec Francis et Evelyne, et maintenant que l'agneau est consommé, c'est la dernière urgence culinaire avant péremption. Préparés avec une sauce tomate toute faite (la honte, mais j'ai rajouté un peu d'ail et oignon pour égayer), il font un dîner très acceptable pour un repas au mouillage ; il ya trop de vent pour tenter d'aller au restaurant en annexe.
Nuit calme, bien sur en vérifiant régulièrement que l'ancre ne chasse pas. Après le petit déjeuner, comme le temps est calme (bien que des vents forts aient été prévus par Weatheronline, mais il faut tenir compte des microclimats), je décide d'aller à terre. Une fois de plus le moteur refuse de démarrer ; je vais demander à Michel de m'envoyer sa photo puisque avec lui le HB fonctionnait!
Pas grave, je rame jusqu'au ponton du camping, )à 100 mètres, m'y accroche avec l'accord du gérant et me voila parti pour le port d'Assos. Très joli petit port bati sur les ruines du port antique, dont on voit très bien les débris au fond du port menaçant ceux qui s'amarreraient trop court. Pas d'explication au lockout d'hier ; peut-être un capitaine indélicat! En tout cas il n'y a pas beaucoup de place, et je suis tout aussi bien au mouillage tant qu'il n'y a pas de violence météo. Les maisons qui bordent le port sont belles, austères, baties avec une pierre gris foncé ou rosâtre qui me semble bien être du granit. Du coup, cela rappelle les maisons bretonnes. Les balcons sont en bois joliment décoré ; même la mosaïque moderne qui représente un guerrier antique, est de bon goût (photo avec la suite du messsage).
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