Les problèmes du gaz et du transit log règlés, les pleins faits, les blogs à jour, il est temps de repartir, d'autant que la météo s'annonce relativement clémente pour les deux jours à venir. Cette seconde visite à Canakkale m'aura laissé une impression beaucoup plus favorable que lors de notre entrée officielle en Turquie, avec Bernard et Michel.
A 9 heures moins 10, les amarres avant puis la pendille sont larguées, et je quitte l'abri du petit port de tourisme, pour me retrouver très vite au ras du rail, dans le courant très vif qui me booste vers la Mer Egée. Juste en face de nous, pour défendre le passage resserré, le joli fort de Dermaburnu (Photo 1). A 9heures 40, nous laissons sur la gauche le phare de Kanlidere ; le GPS indique 7,9 noeuds, sous GV et moteur, avec un petit vent arrière F3 insuffisant pour établir le génois ; le loch n'avoue que 4,7 ; donc il y a 3,2 noeuds de courant pour nous sortir des Dardanelles.
A 11h30, c'est chose faite en passant le phare de Kumkale déja photographié il ya un mois, et qui défendait depuis la rive asiatique, l'entrée du détroit. Je guigne cette rive pour situer le site de Troie ; mais je ne suis pas certain de l'avoir repéré depuis les Dardanelles, près du fleuve Menderes ; plutôt une fois sorti, je remarque une verrue originale qui tranche avec le paysage environnant. Ne serait-ce pas le "mound" d"Hisarlick dont l'aspect artificiel avait permis de localiser le site de l'ancienne Troie (en tout petıt sur photo 2).
Cap vers la seconde île qui reste aux Turcs (avec Gokçaada notre île d'entrée début juin) : Bozçaada, l'ancienne Tenedos où Apollon était célèbré comme dieu des souris! Le vent forcit, F4 et me permet d'arrêter le ronron du diesel ; au grand largue, 4,8 seulement au loch, mais 6,3 au GPS, car le courant des Dardanelles continue vers le sud au moins jusqu'au golfe d'Adramyti (qui contient la grande île grecque de Lesbos. Depuis la rédaction du pilote Imray, le brise lame sur lequel il fallait porter une amarre avec l'annexe où à la nage a maintenant un quai en béton ; pour la 2ème fois, j'exécute seul le largage de l'ancre arrière avec approche du quai par l'avant. Toujours un peu acrobatique, et inquiétant pour les bateaux à quai qui me voient avancer vers eux en zigzagant. Les propriétaires sortent, la gaffe à la main, prets à repousser l'agresseur; mais tout se passe bien ; Ticotte atteint le quai sans même les frôler, et l'ancre tient bien. Il faudra tout de même que j'essaie de nouveau avec le mouillage avant, en marche arrière! Eau, électricité à quai, prix raisonnable.
J'ai cherché dans tout le port le couple franco-serbe à pavillon hollandais ; ils sont partis très tôt le matin ; je ne les ai pas dépassés en route ; sans doute ont-ils continué directement jusqu'à Assos. Bozçaada est très agréable ; la forteresse construite par les vénitiens veille sur le port, les passagers du ferry sont bien pressés d'en descendre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire