Contact radio sur le 73, bateau bien préparé à l'avance (je sais qu'à Ayvalik, il y a des pendilles) c'est un plaisir d'arriver dans une marina confortable, d'être aidé à l'amarrage par un virtuose du dinghy qui me'installe la pendille à la poupe tandis que je me faufile nez au quai ; le virtuose est déjà là pour prendre les deux amarres avant ; il ne reste plus qu'à raidir la pendille et le tour est joué. Ticotte est amarrée au ponton B à 13h.
Une autre bonne surprise, cette marina de rêve dans un décor grandiose n'est pas chère du tout : 30 YTL par jour, soit moins de 20€ + la conso d'eau et électricité ; qui dit mieux en pleine saison. En plus, il y a une laverie self-service où je me précipite pour faire ma lessive de 10 jours ; pas besoin d'un autre jeton pour le sèchage, le vent chaud fait son office en deux heures à peine.
Le soir, échange SMS avec Francis et Evelyne qui sont à Izmir mais seulement jusqu'au 23. J'avais l'intention de visiter Pergame puis Izmir à partir d'Ayvalik, mais si je veux revoir mes amis avant leur départ de Turquie, il vaut mieux inverser : Izmir le 22 puis Pergame le 23 et appareillage le 24 pour Lesbos 2 jours avant l'arrivée d'Alix par sécurité.Allons, encore un petit coucher de soleil (photo 5), c'est toujours joli en photo, même si on a les mêmes à la maison (Salut José!).
Mardi matin , lever tôt ; reSMS à Francis pour l'avertir de mon arrivée à Izmir dans l'après-midi, et lui demander de me résrver une chambre à son hotel; après une bonne douche, passage au bureau de la marina pour demander un jour de plus et m'enquérir d'un mécanicien pour ce sacré TOHATSU qui n'a jamais marché correctement. En attendant le mécanicien, je complète les pleins d'eau et de fuel ; je constate que le contacteur de la pompe de cale ne marche plus ; il faudra le changer (à Lesbos?) et d'ici là contrôler souvent et déclencher la pompe en manuel. Un jeune homme se présente et emporte mon moteur à l'atelier ; le patron se présente comme le roi du hors-bord, et incrimine l'essence grecque qui fait toujours ça. Pour dire la vérité, c'est de l'essence monténégrine, de l'année dernière, et je n'avais pas écouté le mécanicien grec qui m'avait conseillé de reprendre de l'essence plus récente ; en plus je ne l'ai pas utilisé depuis les dernières prestations de Michel, c'est à dire un mois, et avec la chaleur, il ne serait pas étonnant que des saletés se soient mises dans le mélange.
Une fois toutes ces tâches terminées, il est 11h quand je quitte la marina ; bien vite un dolmus (taxi collectif) m'emmène à la gare routière "otogar" à 2km. De là, je prend un billet pour IZMIR et j'attend le départ du car à 12h30. Je réalise que le car tourne à la porte de la marina et que si je l'avais su, j'aurais pu gagner une heure. Très confortables les cars, climatisés, petite musique turque pas trop forte, passage d'une hotesse qui vous propose des boissons (comprises dansz le prix modique du trajet). Le car s'arrêtera même dans une station service où nous pourrons prendre un repas rapide. Mon voisin vient me prévenir obligeamment quand le car est sur le point de repartir.
Le paysage est joli, avec des cultures intensives qui doivent nécessiter une irrigation colossale (Photo 6). Arrivée vers 16H30 à l'otogar d'Izmir, énorme et flambante neuve, dans un décor apocalyptique où se construisent à la fois des autoroutes urbaines et les immeubles montés à la va-vite (photo 7). Pas très joli, mais il faut faire face au problême d'urbanisation galopante comme à Istanboul ; et Izmir dépasse déjà 2 millions d'habitants.
Reste à trouver le bon bus pour aller à l'hotel où m'attendront Francis et Evelyne prévenus par texto de mon arrivée imminente ; c'est près de la gare de Basmahane, où aboutissent les lignes ferroviaires que nous avons vu partir d'Hayderpacha sur la rive asiatique d'Istanboul, juste à côté de Kadikoy. Personne ne parle anglais, mais les conducteurs interrogés comprennent très bien mon turc petit nègre "Otobus, Basmahane" et me répondent "Elli dört, Altmich dört", ce que je traduis après une phase d'hésitation par 54, 64. Effectivement je trouve un bus 54 qui me déposera à côté de la gare ; encore 500 mètres dans cette cité dynamique et grouillante (ils ont eu la bonne idée de prendre un hotel qui figure sur le plan du Routard), et au moment d'entrer dans l'hotel, mes amis, attablés depuis 5 minutes en face m'appellent. Francis a bonne mine,je suis rassuré,le plancher des vaches l'a guéri de son mal-être en mer! (photo 8).
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