La visite se fait obligatoirement guidés, ou plutôt encadrés par des bergers baptisés guides. Ils n'ont heureusement pas (encore?) de chien de berger , et utilisent rarement la force pour faire avancer le troupeau à coup de "more quickly, more quickly". A chaque halte, ils récitent dans un idiome incompréhensible une lithanie ; il parait que c'était de l'anglais. pour aider, de petites brochures rédigées en turc, en anglais, en russe, en italien et en espagnol. Cherchez l'erreur ; pas de brochure en français. Après le maire de Pékin, Delanoe se serait il fait aussi un ennemi du maire d'Istanboul? ou bien le petit Nicolas? Etonnant dans un pays où une partie de la population parle encore français, et et où les touristes francophones apportent leur obole en euros.
Après, c'est un parcours d'au moins un kilomètre entre les lustres en baccarat, les dorures surchargées, les vases de Sèvres, ou japonais ; même les radiateurs sont dorés sur tranche! Quelques belles pièces, mais décidément, le Napoléon III, même enturbanné, c'est pas mon truc.
Bien sur comme je n'aime pas qu'on me presse, et que les groupes turcs bloquent certains accès pour faire des photos familiales posées au moins 5 minutes devant les pâtisseries décoratives (le temps qu'un sourire se change en gracieux rictus) puis passées sur place de mains en mains à tous les figurants, je fais de la résistance passive mais nos bergers ont la courtoisie de ne pas me passer de licol, se contentant d'incitations verbales.
Ouf, j'aperçois le joli minois de Lilou dans un miroir biseauté doré ; ça repose les yeux.
Faute d'avoir la verve de Louis-Ferdinand, je vous le fais un peu court ; tout de même l'escalier de cristal signé Baccarat...
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