La météo prise hier nous promet des vents moDérés, favorables au début puis contraires. Nous allons piquer au SW pour sortir du golfe de Laconie, passer le cap Tainaron (ou Matapan), et aller mouiller devant un petit port à 5 milles au nord du cap, dans le golfe de Messénie.
Lever à 6h 15, le temps de tout arrimer, de mettre en route, et nous voilà largués à 6h45 ; les copains, Bernard et Michèle sont déjà en route, partis depuis une demie-heure. Nous les perdrons de vue en route, sans doute partid au mouillage à Port Kayio, quelques milles avant la sortie de la Laconie.
Lever à 6h 15, le temps de tout arrimer, de mettre en route, et nous voilà largués à 6h45 ; les copains, Bernard et Michèle sont déjà en route, partis depuis une demie-heure. Nous les perdrons de vue en route, sans doute partid au mouillage à Port Kayio, quelques milles avant la sortie de la Laconie.
Le port de Yithion est maintenant loin derrière (Photo N°1). Un coup d'oeil attriste au liston tribord de Ticotte un peu décollé et bien rapé par le quai hier quand s'était installé un clapot diabolique! Rien d'irréparable ; je crois qu'un chandelier est aussi dessoudé à sa base. Le prochaine fois, j'anticiperai, et dans un amarrage à la jetée extérieure, j'installerai systêmatiquement tous les pare-battages pour avoir une protection correcte.
Le vent du NW se renforce à F4 puis 3, et nous pouvons même tangonner le foc et naviguer vent arrière dans le silence pendant deux heures (Photo N°2).
Le Cap Tainaron (Photo N°3) qui sépare Laconie et Méssenie est passé à 1140 ; le paysage est désertique ; je pensais le sud du Péloponnèse mieux desservi en pluies avec son arrière plan de montagnes dont les plus hautes portent encore quelques plaques de neige.
MaintenaNt, nous somme vent debout ; à un près trop serré pour que la trinquette nous rende service ; il faut donc continuer au près serré, grand voile bordée au max, et bien sur le brave Yanmar à la rescousse. La vitesse reste correcte, il y a peu de clapot.
Mezapo est une petite crique, bien cachée dans la falaise, masquée par une longue langue de terre à l'extrêmité épaissie, surnommée de façon imagée par la population "la pöelle à frire". Ce fut longtemps un repaire de brigands et de pirates.
Nous y arrivons à 15h40 ; la petite crique est pleine de bateaux de pêcheurs ; nous suivons les conseils de Rod Heykell en posant l'ancre par 7 mètres de fond devant le rocher qui borde la crique au sud et en portant un boute à terre. C'est Michel qui s'y colle, et installe des pare-battages tout au long de l'aussière pour bien prévenir un quidam qui essaierait de passer entre notre bateau et le rocher. Nous sommes les seuls touristes de ce coin de charme.
La photo N°4 montre bien la petite crique, la falaise qui la surplombe, et la maison tout en haut complètement en surplomb qui ne va pas tarder à rejoindre un jour où l'autre le fond de la crique. Brrr! impressionnant. Je pense à la chute de la maison Usher...manque de Pöe.
Un bon petit bain de mer pour tout le monde ; Michel et Zöe partis en exploration avec le dinghy pendant que je prend ma douche reviennent me chercher. Une petite psarotaverna (restaurant de poissons) nous accueille ; pas de femme, mais 4 pêcheurs qui nous présentent et nous font frire leur maigre pêche du jour, et repartent dans leur discussion animée ; nous sommes bien sortis de la Laconie! Au coucher du soleil, une jolie vue depuis la terrasse où nous dinons (Photo N°5). Un luxueux lotissement y est presque terminé ; maisons qui seront à louer par des touristes de luxe? nous n'arrivons pas à comprendre les explications de nos messéniens, prolixes, mais pas anglophones! Retour à bord à tâton en deux voyages, à la pagaie : cette fois je n'ai pas oublié le feu de mouillage. Le vent est tombé ; la nuit sera tranquille ; la petite brise de terre qui tire sur notre aussière n'a pas la place de créer du clapot.
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