mercredi 24 juin 2009

Promenade à Zante 20/06

















Nous sommes en escale au port de Zante. Comme d'habitude en Grèce, il y a une marina, mais elle n'a jamais été terminée, et comme les enrochements qui devaient protéger le quai extérieur n'ont jamais été réalisés, les tempêtes d'hiver l'ont à peu près détruite! C'est sans doute pour compenser cette mauvaise réputation que le port comporte un comité d'accueil. j'étais encore en train d'attacher les amarres qu'un bougre se précipite, demande les papiers du bateau et nous explique que pour 15€, on a droit à l'amarrage, à l'eau et l'électricité. Il regarde à peine les papiers, touche les sous, et s'étonne quand on lui demande où se brancher ; une borne ne fonctionne pas ; une autre fonctionne non sans peine. Simultanément arrive sur le bateau un tuyau d'eau ; elle est sous pression, et ça reflue tellement que je ne suis pas certain que le részervoir soit réellement rempli. Surprise, c'est un camion citerne qui nous a glissé son tuyau en douce, et non l'eau du port ; il nous demande 10€ ; protestations ; finalement il transige à 5. J'avoue que contrairement à la Turquie, c'est la première fois que je me fais filouter en Grèce! Le camion d'essence arrive dans la foulée et nous délivre 20 l de gas-oilo à un prix raisonnable. Jamais vu autant d'activité fébrile à l'arrivée d'un bateau de plaisance, en Grèce, et même ailleurs!






Le lendemain, nous décidons de faire un tour en voiture dans l'île, Zöe au volant, excellente conductrice. La première étape consiste à trouver une entreprise GROPAS qui serait susceptible de nous échanger notre bouteille de gaz épuisée. Une heure de recherche ne nous amène à aucune solution compatible avec les indications du loueur de voiture ; nous laissons tomber l'affaire! Pas très étonné ; trouver du gaz en Grèce ou en Turquie relève du parcours du combattant : épuisant et le plus souvent totalement inutile.






Ensuite, nous roulons vers le sud : la plage de Lagana, protégée par une zone interdite aux plaisanciers ; un des rares sites de ponte de la tortue carette en Europe. Il est interdit d'aller sur cette plage du coucher au lever du soleil pour ne pas gêner la difficile progression des bestioles jusqu'au fond de la plage où elles se débarassent de leur précieux fardeau et l'enterrent. Nous sommes sidérés de voir la plage remplie à ras bord de transats. Une cabane publicitaire des écolos grecs nous donne accès à une documentation. Il y a des espèces de petits tabourets posés sur le sable pour signaler les nids repérés et empêcher qu'on les écrase. Parait-il que tous les transats sont enlevés la nuit. En tout cas si les pauvres tortues arrivent encore à pondre au fond de la plage, c'est qu'elles ont de la suite dans les idées.






Un peu désespérés par le résultat de cette lutte inégale entre la survie d'une espèce et les intérets économiques liés au tourisme, nous partons vers le nord vers Agios Nicolaos décrit comme un charmant village de pêcheur d'où l'on peut partir voir les grottes (blue caves) situées à l'extrèmité nord de l'île. Nous traversons des paysages magnifiques très verts et vallonés.
Déception : à Agios Nicolaos, nous assistons à une migration claudicante et piaillante d'êtres rougeatres issus de volumineux cars pulmann et se dirigeant vers des tavernas, sans doute leur lieu de ponte.










Nous renonçons et repartons un peu plus loin, par une route étroite avec des épingles à cheveux, opportunément impraticables pour les pulmann. Un panneau nous promet un endroit inoubliable, de quoi boire, de quoi manger, de quoi se reposer (Photo N°1) .Génial, un vrai petit coin de paradis sous un petit moulin authentique (Photo N°2), ou au moins fonctionnant vraiment au vent. Un petit restau très correct, raisonnable.






Encore une promesse : "down the steps for amazing swim". Eh bien c'était vrai aussi (it was true! précise Michel qui parle et entend les deux langues). Une cinquantaine de mètres en descente par un escalier facile nous amène à une petite esplanade avec pergola. En contrebas, on peut descendre dans une eau limpide et nager. Il n'y a pas plus que 5 personnes. On voit passer les bateaux d'excursion pour les "blue caves", tout près. Après un strip plus ou moins discret, nous sommes prêts, mais Michel improvise et décide un plongeon d'un rocher, une dizaine de mètres au dessus des flots, se prépare (Photo N°3, merci Zöe), et exécute un saut parfait (Photo N°4). Les 5 touristes de l'esplanade, sans doute un comité d'admiratrices rénumérées par Michel (?) s'exclament et applaudissent l'artiste. Avouez qu'il y avait de quoi.






Nous nageons et trouvons à une centaine de mètres une toute petite entrée de grotte, haute d'à peine 50 cm ; nous y entrons tous les trois et le plafond de la salle qui s'évase est beaucoup plus haut. La grotte est éclairée par le clarté bleutée de la mer qui s'infiltre par la petite entrée. Magie, celle-là les touristes ne la visiteront pas en bateau. Désolé, je n'avais pas pris l'appareil photo!






Nous allons nous reposer sur un rocher ; derrière, encore cent mètres et c'est les arches et les grottes promises. Michel et Zöe iront à la nage ; pour moi les 200 mètres pour rentrer à la nage seront suffisants. En se rhabillant, nous apercevons une tête préhistorique dans les vaguelettes, qui disparait aussitôt, suivie par un corps trapu : une tortue carette. Nous ne la verrons pas remonter ; elle aura encore un peu de chemin jusqu'à la maternité, à l'autre bout de l'île.






Zante n'a pas fini de nous émerveiller ; encore quelques kilomètres et nous nous trouvons au milieu d'oliviers millénaires. Ce serait trop long à transmettre mais les troncs sont extraordinaires, énormes, tout biscornus et torturés. Et sur la route du retour, par l'est de l'île, un arrêt à une petite plateforme 100 mètres au dessus de la "shipwreck bay", petite crique où repose l'épavec d'un bateau naufragé (pas d'indication sur l'époque de l'accident ni les victimes habituelles). Une vue impressionnante sur les falaises, l'eau cristalline, la petite crique (Photo N°5). Zante me parait vraiment une île encore très naturelle et merveilleuse à visiter ; elle aurait mérité un arrêt plus long.

De Pilos à Zakynthos 19/06












Nous avons 12 heures de route à faire , donc réveil tôt. Je suis réveillé par l'alarme de mon téléphone portable à 5 heures. Je m'habille silencieusement, prépare tous les éléments nécessairees. Il n'y a pas un souffle de vent et je peux donc enlever toutes les amarres sans bouger ; mise en route moteur, une petite poussée contre le quai à l'avant pour déborder, et en avant; mais malgré toutes mes précautions, Michel est réveillé par le moteur et vient me rejoindre.








Départ à 5h20, la nuit n'est pas tout à fait complète, mais c'est toujours impressionnant de sortir dans cesz conditions d'un port que l'on ne connait pas. Comme d'habitude le traceur fait merveille et nous guide avec sureté ; de tout façon, une fois sorti du port, le phare situé à l'extrémité SW de l'ile de Pisos nous indique la passe pour sortir d'Ormos Navarinou : il suffit de le laisser à tribord pour passer dans la mer ionienne en toute sécurité. Un faible croissant de lune, en conjonction à 10° avec Venus est encore visible à 6 heures alors que le jour se lève (Photo N°1 , mais Venus a refusé d'y figurer sans royalties!).




Le brouillard formé cette nuit par advection a décollé de la mer, mais reste suspendu à 100 mètres au dessus de nos têtes, donnant un aspect sinistre à la côte W Péloponnèse (Photo N°2). On voit bien sur la photo qu'il persiste dans les vallées.





Sauf pour quitter Ormos Navarinou (F3), le vent reste pratiquement inexistant (F1 à 2 jusqu'à 9h), passant subpretiscement du NE au SW. La brume nous empêche de voir les ilots Strophades au passage . Un peu plus au sud, la route des cargos sera plus dégagée et nous en croiserons 2 ou 3 mais à bonne distance.





A 10h30 , enfin une bonne brise F4 du SSW : sous grand-voile et gênois, au grand largue Ticotte affiche 5,8 Kts. Malheureusement le vent mollit un peu et nous devons soutenir la moyenne en reprenant un peu de moteur. Il ne faut pas flaner si nous voulons arriver de jour (pas indispensable mais tout de même plus pratique.A 13h30 nous croisons à faible distance 5 dauphins dont deux viennent nous saluer mais trop brièvement pour les photographier.








A 15h nous reprenons contact avec la terre, on aperçoit travers babord, loin dans la brume le cap Katokolon (repère pour le port du même nom, port de déroutement possible)
A 16h30 on commence à apercevoir Zante (Zakynthos) au loin, le vent SSW à force 3 nous pousse bien, mais il faut toujours un peu de "brise diesel" pour garder une estimée d'arriver correcte.





A 19h10, nous sommes amarrés (Photos 3 et 4), ancre larguée à l'avant, cul à quai dans le port de Zante. Pour une fois, la manoeuvre n'est pas trop pénible, avec Michel à l'avant pour s'occuper de l'ancre, et Zöe à l'arrière pour passer les amarres. La ville (et presque toutes les maisons de l'île) a été détruite par tremblement de terre de 1953. Reconstruite, elle a perdu un peu du charme vénitien qui la caractérisait

Balade autour de Pilos 18/06
















Nous sommes dans la baie de Navarin et je ne résiste pas au plaisir de vous rapporter la dernière bataille sérieuse de la marine à voile qui s'y est déroulée en été 1927. En ce temps, oubliant leurs inimités passées, le Grande Bretagne, la France et la Russie avaient pris fait et cause pour l'indépendance des Grecs. Le traité de Londres aurait garanti leur autonomie, mais sous autorité turque, et les Turcs l'avaient rejeté. La flotte turco-égyptienne (89 navires) était rassemblée dans la baie ; l'amiral Codrington doté de larges pouvoirs pour "administrer le traité" décida d'entrer avec sa flotte pourtant bien inférieure numériquement (26 navires) dans la baie de navarin. La guerre n'était pas déclarée. La flotte anglaise entra dans la baie, musique sur le pont (mais sabords à demi-ouverts), et vint mouiller au milieu de l'arc formé par les bateaux turcs ébahis! Un navire égyptien fit feu, et la bataille s'engagea. Bien qu'en position de faiblesse, grâce à la supériorité de leurs cannoniers, les navires anglais firent un carnage et coulèrent la plupart des bateaux turco-égyptiens! Le gouvernement anglais présenta a posteriori ses excuses, et Lord Codrington ne fut pas officiellement félicité. Les Français liquidèrent ce qui restait d'opposition dans le Péloponnèse et la Grèce fut ainsi libérée. Stupéfiant, non? Merci à Rod Heikell d'avoir si bien relaté cet épisode dans le pilotye côtier Imray.






Nous décidons, moins glorieusement mais sans traîtrise de quitter le joli petit port (Photo N°1) et de faire un petit tour en voiture dans les alentours. Nous louons une petite Hundaï et roulons vers le nord où les ruines d'un palais mycénien ont été découverte, à une trentaine de Km de Pilos. Le vieux sage grec de la guerre de Troie ayant régné sur cette contrée, on en a fait a posteriori "le Palais de Nestor".






Joli site au dessus d'une lagune au nord de la baie de Navarin.Tout près du parking, une tombe mycénienne majestueuse, mais nous manquons d'explications (Photo N°2). Du palais, il ne reste que les fondations et les murs jusqu'à une hauteur de 1 mètre, mais cela suffit à donner une idée de l'importance de la demeure princière et de la disposition des lieux au rez de chaussée (il y avait un premier étage). Je ne vous montre que la disposition de la réserve d'huile, dans des amphores scellées jusqu'au collet dans l'argile (Photo n°3).






Puis nous descendons vers Methoni, le port dont nous avons franchi hier péniblement la rade, pour déjeuner puis jeter un coup d'oeil au ruines du fort vénitien aperçu hier, et à la tour turque qui fait front à la mer, juste devant la palais. L'un comme l'autre étaient destinés à contrôler la route maritime du Péloponnèse. Lorsque les turcs s'emparèrent de la place forte, Cervantès y fut emprisonné (qu'allait-il faire dans cette galère?). Je ne vous passe qu'une vue de la chapelle avec son clocheton, la corde pour tirer les cloches, et une petite chaise en dessous pour moine nain (ou suicidaire!). Je ne sais pourquoi ce paysage m'évoquait les films de Clint Eastwood à ses débuts, avec Zöe dans le rôle sur la photo N°4. La tour turque est magnifique, plus récente et mieux conservée que le fort ; vous la voyez déjà bien sur la photo de notre passage dans la rade.
Encore un effort, et nous remontons le bord ouest du golfe de Messénie jusqu'à un beau petit village lui aussi flanqué d'un chateau fort vénitien (ils contrôlaient toute la région à l'époque!) qui était surnommé "l'oeil de la République" ; un oeil peut-être pas très serein, mais certainement sérinissime. En tout cas la vue des falaises en contrebas est magnifique (Photo N°5).

Retour bien tardif vers 21h30 ; il y a de la route à faire le lendemain.

lundi 22 juin 2009

De Mezapo à Pilos 17/06











Le mercredi 17, nous levons l'ancre à 8h20 et quittons la charmante crique de Mézapo, droit vers l'extrèmité de la "poëlle à frire" qui la protège (Photo N°1). Il s'agit de traverser le golfe de Messénie et de doubler le cap Akritas qui le limite au SW pour en rejoindre Pilos dans la baie de Navarin (Ormos Navarinou), au sud de la côte ouest du Péloponnèse.





La route est ouest, la mer plate, et le vent très faible de secteur secteur NW. Vers midi le vent passe SW et forcit à F4 puis 5, nous permettant d'arrêter le moteur et de faire 1 bonne heure de voile au bon plein cap au NW à 5,5Kts au loch. Je prend même un ris. A 14 heures le cap Akritas est passé, le vent mollit ; on enlève le ris et on reprend l'assistance moteur pour arriver à une heure convenable. Nous nous engageons dans l'entonnoir qui conduit à la rade de Methoni.
Le vent se renforce, comme toujours dans les détroits, F5, et nous devons reprendre le premier ris, et louvoyer face au vent, avec moteur et GV bien bordée pour avancer dans une mer plus formée.





Dès le passage de la tour turque octogonale (Photo N°2) qui limite au nord la sortie de la rade vers l'ouest, le vent se calme.





Nous poursuivons notre progression vers le nord contre un vent NW modéré, et à 18 h, c'est l'entrée d'Ormos Navarinou (Photo N°3) bordée par la petite île rocheuse de PILOS, percée d'une arche naturelle.





Arrivée 18h 40 à la Marina de Pilos. Nous trouvons une place le long du quai, un peu juste, mais les voisins, franchouillards et snobinards s'alarment de notre proximité! nous repartons vers une autre place libre de tout connard. Il est vrai que leur refus partait d'un bon sentiment (on a peur pour votre bout dehors!). Petit tour à terre, reprise de contact avec un flux touristique encore modeste mais déjà bien présent. Diner dans un petit restau calme à l'enseigne sympathique (Photo N°4), le seul où ne nous soyons pas raccollés!

jeudi 18 juin 2009

De Yithion à Mezapo 16/06
















La météo prise hier nous promet des vents moDérés, favorables au début puis contraires. Nous allons piquer au SW pour sortir du golfe de Laconie, passer le cap Tainaron (ou Matapan), et aller mouiller devant un petit port à 5 milles au nord du cap, dans le golfe de Messénie.
Lever à 6h 15, le temps de tout arrimer, de mettre en route, et nous voilà largués à 6h45 ; les copains, Bernard et Michèle sont déjà en route, partis depuis une demie-heure. Nous les perdrons de vue en route, sans doute partid au mouillage à Port Kayio, quelques milles avant la sortie de la Laconie.






Le port de Yithion est maintenant loin derrière (Photo N°1). Un coup d'oeil attriste au liston tribord de Ticotte un peu décollé et bien rapé par le quai hier quand s'était installé un clapot diabolique! Rien d'irréparable ; je crois qu'un chandelier est aussi dessoudé à sa base. Le prochaine fois, j'anticiperai, et dans un amarrage à la jetée extérieure, j'installerai systêmatiquement tous les pare-battages pour avoir une protection correcte.






Le vent du NW se renforce à F4 puis 3, et nous pouvons même tangonner le foc et naviguer vent arrière dans le silence pendant deux heures (Photo N°2).






Le Cap Tainaron (Photo N°3) qui sépare Laconie et Méssenie est passé à 1140 ; le paysage est désertique ; je pensais le sud du Péloponnèse mieux desservi en pluies avec son arrière plan de montagnes dont les plus hautes portent encore quelques plaques de neige.






MaintenaNt, nous somme vent debout ; à un près trop serré pour que la trinquette nous rende service ; il faut donc continuer au près serré, grand voile bordée au max, et bien sur le brave Yanmar à la rescousse. La vitesse reste correcte, il y a peu de clapot.






Mezapo est une petite crique, bien cachée dans la falaise, masquée par une longue langue de terre à l'extrêmité épaissie, surnommée de façon imagée par la population "la pöelle à frire". Ce fut longtemps un repaire de brigands et de pirates.






Nous y arrivons à 15h40 ; la petite crique est pleine de bateaux de pêcheurs ; nous suivons les conseils de Rod Heykell en posant l'ancre par 7 mètres de fond devant le rocher qui borde la crique au sud et en portant un boute à terre. C'est Michel qui s'y colle, et installe des pare-battages tout au long de l'aussière pour bien prévenir un quidam qui essaierait de passer entre notre bateau et le rocher. Nous sommes les seuls touristes de ce coin de charme.






La photo N°4 montre bien la petite crique, la falaise qui la surplombe, et la maison tout en haut complètement en surplomb qui ne va pas tarder à rejoindre un jour où l'autre le fond de la crique. Brrr! impressionnant. Je pense à la chute de la maison Usher...manque de Pöe.






Un bon petit bain de mer pour tout le monde ; Michel et Zöe partis en exploration avec le dinghy pendant que je prend ma douche reviennent me chercher. Une petite psarotaverna (restaurant de poissons) nous accueille ; pas de femme, mais 4 pêcheurs qui nous présentent et nous font frire leur maigre pêche du jour, et repartent dans leur discussion animée ; nous sommes bien sortis de la Laconie! Au coucher du soleil, une jolie vue depuis la terrasse où nous dinons (Photo N°5). Un luxueux lotissement y est presque terminé ; maisons qui seront à louer par des touristes de luxe? nous n'arrivons pas à comprendre les explications de nos messéniens, prolixes, mais pas anglophones! Retour à bord à tâton en deux voyages, à la pagaie : cette fois je n'ai pas oublié le feu de mouillage. Le vent est tombé ; la nuit sera tranquille ; la petite brise de terre qui tire sur notre aussière n'a pas la place de créer du clapot.

Séjour à Yithion Départ d'Alix Arrivée de Michel et Zöé 14 au 1606

















Yithion est une petite ville bien tranquille et même déserte dans l'après-midi de 14 à 19 haures. On s'étonne du grand nombre de restaurants qui s'étalent tout autour du port et au delà. En fait, le départ du ferry pour la Crête, le samedi soir est le grand évènement ; tout à coup, la circulation se fait dense, les voitures se pressent en files sur la jetée. Tout le monde se fait enregistrer avant 20 heures, mais le ferry ne part qu'à minuit. Les restaurants sont pleins à craquer. Je ne sais si le phénomène se reproduit plusieurs fois par semaine ; en tout cas nous n'avons pas vu de ferry le dimanche ni le lundi.






Le dimanche matin, Alix range et nettoie la couchette avant ; elle me noit sous les coussins (Photo N°1). C'est le jour des arrivées, voilà que l'Arpège de Bernard et Michèle vient se ranger devant nous ; ils ont flané sur la côte Est du Péloponnèse avant de passer par Cythère, et finalement de nous retrouver à Yithion (Photo N°2).






Dans la soirée, ce sont Michel et Zöé qui arrivent vers 19heures ; j'étais en train de passer mes blogs au café internet, et Alix m'a devancé pour les accueillir (Photo N°3). Alix qui doit partir demain matin en profite pour dire au revoir au marin statufié qui décore la jetée du port (Photo N°4).






Ensuite petit dîner en face de la petite île de Kranaï, à 100 mètres du rivage auquel elle est maintenant reliée par une jetée. Il y a 3000 ans, c'est dans cette île que Pâris et la belle Hélène qu'il venait d'enlever à son Ménélas de mari auraient passé leur première nuit d'amour... avec les conséquences que vous connaissez ; comme quoi 2 et 2 ont fait Troie ; en fait les Grecs ont été ravis de sauter sur l'occasion pour vaincre Troie et récupérer le contrôle du trafic maritime déjà très actif avec l'Orient par les détroits qui relient Egée et la mer Noire.






La nuit est très calme, Michel et Zöé ont pris possession de la couchette avant, Alix a dormi dans la couchette cercueil. Je me lève tôt le lundi matin pour l'accompagner à son bus pour Athènes où elle prendra l'avion en fin d'après-midi. Curieusement, la station d'arrêt du bus à Yithion est un café sans aucune indication particulière ; une cohue hétéroclite se presse pour le départ!






Dans la matinée nous procédons à l'avitaillement avec Michel et Zöé ; je passe chez les coast guards pour les faire inscrire sur la liste d'équipage et rayer Alix, payer quelques euros de taxe ; ça prend une heure! ensuite, le monsieur de la station service appelé par les coast guards nous attend devant le bateau, il m'emmène en voiture jusqu'à sa station à 2 km ; nous remplissons les jerrycans : 20 litres pour l'Arpège, 20 litres pour Ticotte, et il me ramène, me passe un à un les bidons sur les bateaux ; il ne demandera aucun supplément pour ce service personnalisé.
Michel a fait les courses ; Zöé se charge de la corvée d'eau, 20 litres par 20 litres à aller chercher chez les pêcheurs au début de la jetée.






Malheureusement le clapot s'est levé sévèrement, et nous devons protéger le liston de Ticotte avec les 9 pare-battages! (Photo N°5) ; l'Arpège qui a de gros pare-battages s'en tirera mieux que Ticotte.





Une nuit bien méritée, nous partirons à l'aube demain matin pour sortir de la Laconie, laconique mais finalement accueillante.

lundi 15 juin 2009

D'Elefanisos à Plitra et Yithion 12 et 13/06

















Assez musardé à cette charmante escale ; nous levons l'ancre à 10h10, juste au moment où le ferry a besoin de la place pour manoeuvrer , j'arrive à me garer sans avoir à me remettre à quai puis poursuis la manoeuvre sans encombre ; j'aurais du être plus vigilant au moment de commencer la manoeuvre.






Maintenant, c'est l'occasion d'emprunter le chenal qui sépare le petit port d'Elafonisos de la terre. Le cheminement est rigoureusement décrit par Rod Heykell dans l'Imray (Photo N°1), je l'ai reproduit sur mon petit traceur GEONAV, il n'y a pratiquement pas de vent, ça ne devrait pas poser de problème. Et tout se déroule comme à la parade, nous suivons scrupuleusement la procédure, Alix est à l'avant et guette les hauts fonds qui pourraient se révéler sous l'eau turquoise ; elle en profite pour prendre quelques photos (N°2). Nous n'aurons jamais moins de 2,5 mètres de profondeur ; un bon pied du pilote puisque Ticotte cale 1,5 m. Alix est contente de notre "exploit" (Photo N°3) (dans l'Imray, il est dit qu'il faut des nerfs d'acier pour passer ce chenal, mais c'était sans doute écrit avant les GPS traceurs).Le reste du voyage se déroule sans problème. Nous avons prévu une escale à Plitra, un village sur la côte est du golfe, au fond d'une anse séparée du reste du golfe par une pointe rocheuse.






A l'arrivée, nous dédaignons le petit port, environné comme l'était Vladikha à Santorin d'enrochements à l'emplacement du port antique qui était beaucoup plus vaste. Nous gagnons la plage située à l'est où le fond de sable est de bonne tenue, et nous voilà mouillés à 13h30, sans problème par 4,5 m de fond, avec une chaîne de 23 mètres qui nous maintient à distance des bouées qui délimitent l'espace réservé aux baigneurs. La fin d'après-midi est tranquille ; Alix est partie à la plage en dinghy et se fait une copine bulgare (rom?) tandis qu'après une bonne petite sieste je continue à écrire des blogs pour combler le retard.






Vers 20 heures, nous gagnons en dinghy le petit village endormi ; Ticotte qui n'a pas bougé d'un pouce malgré le vent un peu forci parait bien isolée au loin (Photo N°4), et zut, j'ai oublié d'allumer le feu de mouillage ; ça va être coton de la retrouver une fois la nuit tombée ; la lune ne se lève qu'après minuit ; nous n'avons même pas de frontale ; mauvais point, capitaine!. Diner, seuls clients, dans un restaurant ; sardines grillées arrosées de citron ; pas mauvais.
Nous retrouvons Ticotte dans le noir sans trop de peine vers 22 heures ; le vent s'est calmé et l'ancre n'a pas bougé ; excellente nuit, comme toujours dans un mouillage calme.






Le 13, petit déjeuner sans un soupçon de vent, lever d'ancre à 9h40 alors que s'établit un petit vent du sud F3, et nous repartons en arrière vers le sud pour nous dégager de la pointe qui limite l'anse de Plitra à l'ouest ; je profite du vent debout pour hisser la voile. En arrivant au voisinage de la pointe, la mer se couvre d'écume et les rafales se déchainent à 25 noeuds (F6) ; la mer reste plate, et ça passe très bien avec voile et moteur (nous ferons même des pointes à 6,5 Kts. A peine passée la pointe, Alix envoie la trinquette, mais nous n'avons pas le temps de l'établir que le vent disparait complètement, d'un seul coup. Sans doute un effet de pointe et une de ces bizarreries du vent en Méditerranée.






Un quart d'heures après, le vent réapparait, force 3 puis 4, du sud-ouest ; chouette, nous pouvons faire deux heures de voile au bon plein - petit largue pour gagner Yithion, notre nouveau point de relève. Quelques difficultés à repérer l'entrée du port, juste après le petite île de Kranaï. Le port est rempli de bateaux locaux ; nous trouvons une place à quai, mais un quidam vient nous dire qu'elle est occupée et que maintenant les visiteurs doivent s'attacher à la jetée. Nous nous y rendons et nous amarrons enfin à 14 heures (Photo N° 5), non sans difficultés car le vent en rafale nous éloigne du quai, et bien sur personne pour aider. Bien laconique cet acceuil!

De Cythère à Elafonisos 11/06

















Avant de partir, puisque j'ai de nouveau un appareil photo convenable, une photo (N°1) de Kithira avec son fort vénitien, prise du port de Kapsali. A côté de nous, le tout petit voilier (22pieds) d'un autrichien très sympa et serviable qui navigue seul, à l'année, sans complexe : il vient d'arriver de Crête.






Lever d'ancre à 10h30 ; zut, elle bourre dans la baille à mouillage, sortie de 3 mètres, et je suis forcé de naviguer ancre basse quelques dizaines de mètres avant de pouvoir la rentrer.
C'est encore au moteur, par une mer peu agitée et un vent du NNW F2-3 que nous gagnons la jolie petite île d'Elafonisos, au Nord de Cythère, juste séparée du continent par un chenal tortueux de 2 mètres de profondeur ; au nord du cap Maleas de réputation redoutable, à l'entrée du golfe de Laconie. En longeant la côte ouest de Cythère une belle falaise avec une arche naturelle laissant voir un trou de verdure.






A 17h30, nous somme amarrés cul à quai, ancre larguée bien à distance ; c'est toujours la même bagarre pour reculer en droite ligne avec Ticotte à cause de sa quille longue ; j'y arrive en utilisant une technique apprise lorsque je faisais de la pénichette sur les canaux ; on interrompt la marche arrière par de brefs coups de moteur vers l'avant, barre dans le coin, juste pour mettre le bateau en rotation vers l'axe désiré et on reprend la manoeuvre en marche arrière. De cette façon, j'arrive au point désiré en répétant 2 ou 3 fois cette manoeuvre, malgré le vent traversier.






Le paysage est vraiment très joli avec une jetée basse au bout de laquelle il y a une petite chapelle, qui de loin parait flotter sur l'eau (Photo N°2). Une bonne douche chauffée par le soleil et nous nous mettons en quête d'un restaurant. Alix nous en trouve un très sympa (Photo N°3), avec une décoration indienne et de la musique reggae ; un plongeur rasta. Un méga ouzo, et miracle, des plats mexicains préparés par un grec qui parle bien français. Génial ; comme le dit Rod Heykell, il y a une contradiction dans l'existence même de la "gastronomie grecque"! c'est bon quand ça s'arrête... surtout que les enchilladas que nous dégustons avec des verres de vin argentin sont délicieuses.






L'ambiance est à la gaîté, et Alix ne peut s'empêcher de faire quelques pitreries sur la route du retour (Photos 4 et 5).

dimanche 14 juin 2009

Séjour à Cythère 09 au 1106
















Cythère est une grosse île pendue sous le cap Maleas, cap SE du Péloponnèse. Les Grecs pensaient qu'Aphrodite y était née, sans doute parce que son culte y avait été introduit en premier, par les Phéniciens. De toute façon, elle est née en mer, puisque c'est quand Zeus affronta son père Chronos et lui coupa les c......., il en jaillit un jet de semence qui féconda la mer et donna naissance à sa plus jeune petite soeur. Autrefois escale ou refuge sur la route de la Crête, elle reste un lieu relativement intact, épargné par le tourisme de masse.






Nous y avons fait l'après midi du 10 une grande balade en voiture (négociée par Alix à un prix certes prohibitif pour la Grêce, mais inférieur à la location de deux scooters!). En premier, visite de la chora, Kithira, située au desus de notre port Kapsali. Etonnamment petite pour la capitale d'une île conséquente ; à tout casser 2000 habitants. On y trouve des chapelles, de jolis coups d'oeil sur le port (Photo N°1), des ruelles ombragées (Photo N°2), un fort vénitien avec une esplanade portant encore deux chapelles, l'ancienne tout à fait atypique et la moins ancienne plus commune (Photo 3). Mais strictement personne dans les rues à 15 heures sous le cagnard, et peu de boutiques ouvertes : la boutique du photographe n'ouvrira qu'à 17 heures ; il faudra vous contenter des vues prises avec mon téléphone portable.






Nous partons vers le nord : Levadi où il y a une station service (bon à savoir), Mylopotamos, Potamos ; le paysage est assez verdoyant, et les échappées sur la mer ionienne (déjà moins Egée!) fascinantes. Mais ce qui nous a plus le plus, ce sont les sources dde l'émir Ali près de Potamos où nous avons fait une jolie promenade le long d'un petit ruisseau, tous seuls au milieu de la verdure sous les frondaisons tout de même adaptées au climat : il y avait des arums au bord du ruisseau, et même un bananier (Photo N° 5). Une profusion de jolies libellules bleues métallisées et de papillons multicolores. Un paysage très romantique, à rapprocher du célèbre "embarquement pour Cythère".










Un petit écart à l'est à la jolie plage de Pelagia, et nous rentrons par Kithira. Il est 20 heures. La boutique poussiéreuse du photographe siestiste est ouverte, et je lui achète un nouvel appareil photo numérique de marque Rollei ; j'espère que ses images vous plairont.






Le 12, courses le matin, et nous partirons à 10h30 vers le golfe de Laconie. Il ya dééjà un fort vent du Nord prévu à courte échéance et nous risquons de ne pas pouvoir atteindre Kalamata dans le golfe de Messénie ; c'est pourquoi nous choisissons le golfe immédiatement accessibloe de Laconie 'ça ne s'invente pas ). Michel et Zoe sont prévenus ; le changement d'équipage se fera à Yithion, au fin fond de la Laconie.

Traversée de Milos à Cythère 08 au 09/06

















Nous laissons donc nos amis Bernard et Michèle pour larguer la pendille et appareiller à 15 heures. La météo est rassurante et juste comme d'habitude : la mer sera plate et le vent se cantonnera à F 1 ou 2, rarement 3, variant du SW au NNW ; peu gênant mais peu aidant sauf pour appuyer le bateau et l'empêcher de rouler. Nous partons vers le nord pour quitter le vaste plan d'eau d'Ormos Milou, et une fois sortis piquons vers l'ouest puis le sud ouest.





Traversée de 80 milles nautiques effectuée en 18 heures, sans histoire ; les hautes falaises au nord ouest de Milos que l'on peut raser sans danger dans ces conditions sont particulièrement impressionnantes (Photo N°1).






Puis nous quittons Milos de vue, cap au 234° vers le versant est de Cythère. A 18h30, la route est-ouest des cargos est passée, le capitaine prend sa douche bien tiédie par le soleil (Photo N°2). Alix s'amuse à s'autophotographier avec mon appareil (Photo N° 3). A 20 heures nous longeons une joyeuse bande d'au moins 10 dauphins qui chassent sans s'intéresser à nous ; nous les voyons pendant au moins 20 minutes mais jamais assez près pour prendre des photos correctes. Ils nagent un peu plus vite que nous, sautent et cabriolent, font en retombant de grandes éclaboussures pour effrayer et rabattre le gibier. Je suis heureux car depuis le départ de Marmaris je n'avais vu que deux dauphins isolés avec François, et un espadon sauteur avec Alix.
A partir de 22 heures nous veillons par quarts de deux heures, avec un petit tour radar tous les quarts d'heure ; très peu de trafic sauf quelques pêcheurs en approchant Cythère au matin ; quelques tentatives pour établir le génois quand le vent prend quelques consistances, mais je ne pourrai jamais le maintenir plus de 20 minutes sauf les deux dernières heures.. Allez c'est classique, mais je ne peux résister à vous passer une photo de la pleine lune bientôt couchée à 5h50 devant le nez de Ticotte (Photo N°4), et du lever du soleil, dans le dos du voilier, à 6h25 (Photo N°5).






Ensuite vous n'aurez plus de photo, tout au moins de cette traversée car mon Olympus fait une chute et refuse tout service ; il a duré 2 ans comme le précédent, une durée correcte pour un appareil bas de gamme.






Nous longeons le sud est de Cythère, pour gagner Kapsali port de la capitale de l'île (Kithira bien entendu), situé tout au sud. Nous nous amarrons sans problème. Une bonne sieste après déjeuner permettra de réparer un peu la fatigue de la nuit

A Milos Du 06 au 08/06











Le 7 juin, je me suis surtout employé à rattraper en partie le retard du blog et à adresser textes et photos à blogger.com. La liaison est ADSL, mais très lente au café internet qu'Alix m'a repérée près du bateau ; autant dire que j'y passe trois heures, rien que pour ces envois.





Alix, elle, a entrepris de rechercher d'où fuit encore le dinghy : elle repère un quatrième trou, bien en ligne avec les autres et lui met une pièce ; résultat dans deux jours (Photo N°1). Il faut laisser 72 heures avant d'utiliser. Vif regret pour les rustines de mon enfance qui nous permettait une réparationb et une utilisation immédiate quand nous crevions les pneus de nos bicyclettes. Il est vrai que là, il s'agit de PVC et non de caoutchouc, mais quand même, ce n'est pas très réaliste!





Dans la matinée, je vois par le hublot de Ticotte un bateau bleu foncé (Photo N°2) que je crois connaître négocier son arrivée à quai en marche arrière, à quelques distances du notre. Je ne tilte pas ; d'ailleurs, il y a du monde pour aider et je ne me manifeste pas. Ce n'est qu'un plus tard que je suis hèlé par une voix familière : Bernard et Michèle (Photos 3 et 4), les amis de Jean Yves que nous avions déjà rencontrés l'année dernière à Symi au mouillage de Panormitis (île de Symi), et avec lesquels Lilou et moi avions sympathisé pendant le carénage à Marmaris. C'était pourtant à prévoir que nous allions nous rencontré puisqu'ils effectuent aussi le trajet Marmaris-France. Nous envisageons de louer une voiture l'après-midi pour visiter les curiosités de l'île, mais finalement j'ai trop à faire avec le blog, et curieusement, à Milos, nous ne serons guère tentés d'explorer les curiosités locales.





Le port est bien aménagé mais le branchement à l'eau coûte 8€ par jour, et l'électricité 5€ ; heureusement j'ai pu en faire profiter nos voisins d'amarrage, les français de l'Oceanis 393 déjà rencontrés à Folegrandos. Il est vrai que personne ne nous demande les taxes de port.
Il y a de nombreux touristes, surtout grecs ; les prix nous ont paru plus élevés qu'ailleurs. Bien que volcanique, Milos est moins pittoresque que Santorin ; les carrières de fer abandonnées offrent des roches colorées par les oxydes qui rappelleraient celles du Colorado...en petit. Nous ne sommes même pas montés à la chora de Milo qui d'après le guide des îles grecques n'a guère d'intérêt.





Nous avons partagé l'apéritif avec Bernard et Michèle sur Ticotte qu'ils n'avaient pas encore visitée, et le lendemain 8 juin sur leur Arpège. Si nos calculs sont exacts, nous devrions nous retrouver à nouveau au mouillage de Vlikho, dans l'île de Levkas (Leucade en français). Je serai alors avec Michel D et sa fille Zoe.








L'apéritif se prolonge agréablement en discussions de début d'après-midi ; il est 15 heures alors que l'embarquement...pour Cythère était prévu à 14. Ce n'est qu'un au revoir, les amis.