Pas commode à voir en approche, l'entrée de la petite crique où nos amis nous ont conviés ; sur la photo 4, elle se situe juste là où la filière du bastinguage coupe la mer au pied de la muraille rocheuse. Nous y voilà (photo 5), la faille étroite débouche sur un plan d'eau apaisée, avec un grand monastère sur le rivage. Un peu de peine pour trouver une place ; Jean Yves qui a reconnu Ticotte vient nous voir à la nage et nous montre son magnifique voilier, KOTAYA II, avec son lazy bag flambant neuf, juste au centre de la photo 6.
Il nous met en garde contre le fond d'algues dont la tenue peut être incertaine avec des ancres CQR ou Delta comme les miennes, et nous invite à l'apéritif. Il a à peine quitté le bateau qu'effectivement pendant que nous montons l'annexe, les voisins sur un sympathique catamaran nous interpellent ; pas de doute, nous dérivons doucement, l'ancre a lâché. Nouvelle manoeuvre pour trouver une autre place, avec plus de fond que la première, et en mouillant 4 fois la profondeur au lieu de 3. Il n' y a pas beaucoup de place, mais j'ai bien choisi mon point d'ancrage ; en tournant, Ticotte passe 15 mètres devant le nez d'un petit bateau.
Mais le propriétaire sort sa tête de temps en temps et interpelle Alix en anglais en lui ordonnant de foutre le camp. Lorsque je vais lui demander quel est son problème, il me sort une histoire d'intervalle obligatoire de 30 mètres (ce qui n'a aucun fondement) et réitère, mais très poliment sa demande pour que nous allions mouiller loin de lui, ce que je refuse tout aussi poliment. Il part ensuite dîner en dinghy, le chapeau de paille sur sa tête accentuant sa ressemblance avec un Vincent Van Gogh qui aurait gardé son oreille et mal vieilli.
Nous l'oublions, allons prendre un sympathique apéritif sur le KOTAYA, et faisons la connaissance de Philippe et de son épouse, du frère de celle-ci, et d'un autre couple d'amis basés à Marmaris qui nous font profiter de leur expérience. Nous évoquons l'histoire de notre voisin, Jean Yves me confirme qu'il n'y a pas de distance réglementaire entre deux bateaux mouillés du moment qu'ils ne risquent à aucun moment de se toucher lorsque ils tournent sur leur ancre en fonction du vent. Intrigués par son pavillon que nous ne connaissons pas, nous cherchons dans les bouquins : c'est un sud africain.
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