samedi 9 août 2008

De KHIOS à PATMOS, un voyage agité, et Brève visite de Patmos 7 et 8/08/08 (suite)





A 18h45, la passe pour entrer dans le golfe ouest de Patmos se dessine nettement (photo 5), nous y entrons précautionneusement. Le plus pénible sera sans doute de remonter vers le nord-ouest, dans le golfe contre le vent toujours F7 ; il n'y a presque pas de vague, mais le soleil couchant dans les yeux et les embruns gènent la visibilité, et ce trajet au moteur seul me fait perdre la bonne avance que j'avais accumulée en dépassant la moyenne prévue de 5 noeuds.
Arrivée au port ; pas envie d'aller prendre une place à quai après avoir jeté l'ancre, avec un vent traversier qui reste fort ; après un essai infructueux, je mouille par 10 mètres, file 33 m d'ancre ; et ça tient. Alix prépare un bon dîner (spaghettis avec des köfte et une sauce tomate bien relevée).



A 22h, 2 heures après notre arrivée, un bateau de l'autorité portuaire se pointe et une jolie garde côte grecque nous demande de changer de place sans nous indiquer où nous mettre : un ferry doit arriver cette nuit et nous empiéterions sur l'aire de manoeuvre. Vraiment pas le moment de me les briser ; je lui réponds que je ne bougerai pas ; alors, elle n'insiste pas et nous salue! Le ferry arrivera dans la nuit et manoeuvrera sans problème ; les autres bateaux voisins ont été plus malins ; où ils dinaient à terre, où ils ont fait les morts, mais aucun n'a bougé!



Réveil tardif le vendredi 8 . Obligeant, je vais chercher une place au fond de la baie ; mais là, le pilote d'une barge (un grec qui travaille, mais oui!) change une balise jaune de place et demande à tout le monde de mouiller en deça de sa balise qui lui garantit de passer très très à l'aise avec sa barge. Beaucoup d'agitation ; enfin je suis mouillé en deça de la balise du bargeot mais.... arrivée d'un gros con sur un yacht sans pavillon (donc sans doute grec, mais quelle importance, la connerie est universelle). Le gros con est affligé d'un gros yacht avec un gros équipage qui parait compétent ; il veut jeter son ancre et reculer jusqu'au quai à 60 mètres de là ; et surtout il veut faire la manoeuvre tout seul. Je lui crie qu'il est sur mon ancre et il consent à reculer un peu, rate sa ma noeuvre effectuée à toute vitesse avec conpétence (dans ce cas on peut utiliser le n avec p) et recommence ; il ne m'écoute pas et bien sur arrache mon ancre et déconne (ça, c'est bon signe pour un con!) incapable de s'en décrocher et manquant de nous rentreer dedans ; enfin il passe la manoeuvre à un marin compétent qui y arrive ; et le con reprend la manoeuvre, d'autant plus énervé que je l'insulte de la voix et du geste depuis une demie-heure, relargue son ancre, file vers le quai et s'échoue sur un bateau , ce qui nécessitera l'intervention d'un dinghy, d'un plongeur et d'une dizaines de marins pour arriver à l'amener à quai. Pour une çonnerie, c'était une belle çonnerie aurait dit le vieux Bobby.



Nous remouillons d'autant plus facilement que le con dans sa folie a déplacé la balise en rétrécissant le passage du bargeot (sera pas content le bargeot demain!), gréons l'annexe et, filons visiter la Chora de Patmos toujours aussi belle. Maisons blanchies à la chaux, arcs et voûtes entre les maisons, ruelles rafraichies par l'ombre et le vent. Beaucoup plus de touristes, quelques maisons nouvelles dans la montée, quelques magazins de souvenirs ou de mode, mais le village a su garder le caractère magique que j'avais apprécié il y a trente ans. Je vous passe les photos, mais sans commentaire ; pas besoin ; c'est trop beau!

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