samedi 4 juillet 2009

A Kerkira du 27/06 au 01/07 (suite)
















En fin d'après-midi, nous visitons le "nouveau" fort vénitien qui domine l'esplanade où s'est construite la vieille ville ; de magnifiques points de vue sur la ville de Corfou, ses alentours ; ici (Photo N°7) vers l'île de Vidho et l'Albanie.






Le lundi et le mardi, je prépare Ticotte pour l'hivernage ; lessive des draps, nettoyage du plancher et des coussins; les pavillons sont amenés; toutes les voiles enlevées (Photo N°8); le moteur HB (est-ce qu'il fonctionnera encore?) encapuchonné ; le guindeau aussi ; le dinghy stocké gonflé et attaché à l'avant (Photo N°9)(ça protège le teck et les vernis qu'il recouvre. La cale nettoyée, le moteur diesel est vérifié et rincé à l'eau douce ; les tanks d'eau sont vidés ; le réservoir de fuel rempli (pour éviter la condensation). Toutes les vannes fermées (je crois que j'ai oublié celle de l'évier!). C'est un peu le contraire des humains : pour préparer un bateau à l'hiver, on le déshabille!!!






Jean Michel et Monique ont trouvé à se loger à deux pas dans le petit village ; une chambre d'hôte confortable à un prix raisonnable. Le soir nous nous retrouvons pour diner. Je loue un scooter pour chercher un chantier d'hivernage. J'ai payé la marina pour trois mois, mais les tarifs sont élevés (pour une fois qu'il y a une marina grecque qui fonctionne!). Le stockage à terre est particulièrement onéreux ; 30% plus cher si on dépasse trois mois ; et un tarif pour la mise à terre et la mise à l'eau qui dépasse tout ce que j'ai vu jusqu'ici : 500€ pour ces manutentions . deux fois plus qu'à Port Camargue. La voilière à qui j'ai confiée le taux d'hiver à rapetasser me recommande un chantier près du port de Corfou ; les prix sont raisonnables. En Septembre, il faudra déplacer de quelques Km le voilier pour cette mise à terre. Si je ne peux trouver les quelques jours nécessaires, je pense que Jean Yves et François pourraient s'en charger, après le convoyage du KOTAYA d'Egine à Marmaris.






Allez, c'est lundi matin, un dernier coup d'oeil à Ticotte prête pour les trois mois où elle va rester à flot à la marina de GOUVIA (Photo N°10). Jean Michel et Monique ont eu la gentillesse de louer une voiture et me posent à l'aéroport. La croisière est terminée pour cette année, sauf le saut de puce pour l'emmener en septembre au chantier d'hivernage.






Merci encore à tous les équipiers qui m'ont aidé cette année encore ; je renouvelle mes excuses à ceux que j'ai du décommander. François m'attend à la sortie de Roissy et me ramène auprès de ma Lilou qui a besoin de moi.

A Kerkira - marina de Gouvia - du 27/06 au 01/07 (début)
















Si je ne l'ai pas déjà dit, Kerkira, c'est le nom grec de Corfou, la plus grande et la plus au Nord des Îles ioniennes. Ce que je ne vous ai pas dit par contre, mais que les proches qui regardent le blog savent bien, c'est que le voyage va s'arrêter là. Il y a trois semaines que je reçois de mauvaises nouvelles de ma Lilou, elle doit subir un traitement pénible ; il n'est pas question que je la laisse seule pour affronter ces difficultés.






Les deux équipées suivantes, Jean Michel et Monique R., Nathalie et sa fille Margot sont tous des amis de Lilou ; ils comprennent très bien la situation ; Jean Michel et Monique ont prévu de venir à Corfou à la date prévue, et de poursuivre leur voyage jusqu'à Brindisi puis Palerme, mais en ferry. Nathalie renonce à la croisière ("c'est ta Lilou qui compte en premier"); j'espère qu'elle pourra se faire rembourser son billet d'avion ; Lilou l'avait prévenue à temps pour qu'elle ne réserve pas celui de Margot.






La dernière équipe était constituée de François et de son fils Jonathan ; nous sommes toujours restés en contact depuis son accident avec l'ancre ; il est donc au courant. Toujours actif, il me cherche des vols de retour de Corfou low cost, et me signale que le 1er juillet, il atterira à Orly, retour de Corse après avoir déplacé son ancien voilier au mouillage. Il offre donc de me véhiculer jusqu'à la maison de Lilou dans l'Orléanais si j'arrive à Paris ce même jour dans l'après-midi. Je suis particulièrement désolé pour Jonathan qui se faisait une joie de naviguer avec son père sur Ticotte.






Lilou, très entourée par tous ses amis avant la période de vacance et devant commencer son traitement début juillet, j'avais le temps de gagner l'étape de Corfou où je savais qu'il existait des possibilités d'hivernage ou tout au moins de séjour prolongé dans de bonnes conditions. Rien de bien engageant par contre pour laisser durablement un bateau entre Kalamata et Corfou. C'était donc la meilleure solution pour trouver à hiverner Ticotte, où la laisser jusqu'en septembre afin que Jean Yves et François (les équipiers qui connaissent le mieux Ticotte et sont habitués au longs trajets) puissent la convoyer jusqu'en France.






Un dernier dîner avec Michel et Zöe, la dernière nuit à bord, et ils me quittent tôt le matin le 27 pour leur vol de retour réservé à l'avance (Photo N°1). Le soir, c'est l'arrivée de Jean Michel et Monique qui vont passer leur première nuit à bord. j'ai réservé une voiture de location qui nous permettra d'aller visiter la ville de Corfou le dimanche 28. Sachant qu'ils ne feraient pas la croisière en voilier, ils ont étoffé leurs bagages qui passeront le nuit empilés dans le cockpit, heureusement protégés de la pluie par le bimini.






Déjeuner avec eux dans la vieille ville de Corfou, au look très italien (Photo n°2) ; Monique, cyclopéenne sur ce cliché (N°3), mitraille (sans doute moins que moi toujours en train de chercher de belles images pour construire le blog). Les jolies arcades (Photo N°4) ont été conçues par un Français, de Lesseps grand-père des canaux de Suez et de Panama puisque père du célèbre Ferdinand. Côté rue, elles sont ornées de portraits (sans doute de notables qui avaient sponsorisé leur construction) (Photo N°5 et 6 dans le blog suivant).





De Paxos à Kerkira 26/06
















Le temps est bien maussade pour quitter Paxos . A 7h20, l'ancre est remontée sans problème, et nous sortons par l'étroite et peu profonde passe Sud qui limite le port de Gaïos ; comme l'année dernière. Elle est difficile à repérer du large, mais peut-être empruntée sans problème pour sortir du port par les bateaux quillant moins de 2 mètres si la mer n'est pas agitée.






Le vent est faible SSE, donc pile dans notre dos, mais insuffisant pour faire avancer le bateau ; la mer est peu agitée ; le trajet n'est pas long ; pour une fois nous naviguerons sans voile. Dès la sortie de la passe, le tonnerre gronde et la pluie se met à tomber dru. Une grosse pluie d'orage qui transperce vite la capote, et nous accompagne au moins jusqu'à midi (Photos 1 et 2). Ticotte avance vite, aidée par un faible courant sud ; il faut laisser loin sur babord la pointe S de Corfou bordée par des hauts-fonds sur sa côte Est. La visibilité à l'acmé de l'orage ne dépasse pas 300 mètres, un petit coup d'oeil au radar de temps en temps nous permet de suivre les autres bateaux, essentiellement des plaisanciers qui suivent le même chemin que nous et nous dépassent lentement ; pas une voile hissée!






A 13h10, nous passons entre l'île Vidho et la ville de Corfou (Photo 3) avec sa citadelle vénitienne et son port que nous apercevons dans l'accalmie. Gouvia, la marina que je vise est un peu plus loin au nord, juste en face de la frontière gréco-albanaise. Contact VHF sur le canal 69, un dinghy nous accueille et nous escorte jusqu'à une place où je pourrai laisser le bateau longtemps si je le souhaite (Photo N°4).






Michel démonte le moteur HB et tombe sur les mêmes ennuis que l'année dernière : le pointeau du carburateur que j'ai fait remplacer l'année dernière à Skyros se bloque ; l'essence rempli le cylindre et le moteur s'étouffe. Il faudra trouver un autre moteur HB ou encore remplacer le carbu par une vraie pièce d'origine.






Michel qui a été visiter le shipchandler revient avec un cadeau pour Ticotte : une main de fer (Photo N° 4) qui permet d'attacher et de détacher la chaîne d'ancre rapidement et sera plus pratique à utiliser que le boute qui la coince avec 3 noeuds évidemment longs à défaire, surtout quand il faut aller vite ; quand ça dérape, par exemple.






L'après-midi, la canicule est revenue ; Ticotte sèche vite au soleil (Photo N°5).

vendredi 3 juillet 2009

De Preveza à Paxos 25/06 (2)
















On ne résiste pas non plus à l'appel aux touristes à aider à nourrir les chats
pendant l'hiver (Photo N°6). A côté tout une bande de minous surveillent
l'efficacité d' leur propagande






Charme aussi d'une belle maison peinte que j'ai appelée "la maison tuyau de
pöelle" (Photo N°7). A l'occasion de sa transformation en restaurant, les
propriétaires ont fait sortir par les volets de l'étage le tuyau de cheminée
supplémentaire nécessité par leur nougvelle activité.Plus loin, Michel tombe en arrêt devant la vitrine d'un autre restau dont les broches en plein après-midi sont déjà en route pour le dîner (Photo N°8).A un coin de rue, un camion plein de jarres nous rappelle que leur emploi est
toujours d'actualité(Photo N°9)





Charme aussi de la petite plage où nous allons nous baigner vers 18h30 (Photo N° 10).

De Preveza à Paxos 25/06 (1)
















Départ du quai 0710 ; pratiquement pas de courant dans le port, nous devons être à l'étale ; pas de vent non plus; le grand calme du matin. Ticotte s'engage dans le chenal qui conduit à la mer libre ; nous y sommes doublés par un petit méthanier (Photo N°1) ; je m'écarte sur babord, à la limite des balises vertes pour le laisser passer.






A 08h, voile établie, au track 300° vers l'entrée du port de Gaïos, sur Paxos. Toute petite brise, F1 puis 2, NE puis ENE. La mer est plate ; nous filons à 5,2Kts. Quel contraste avec hier.A 0900, on monte même les 3 voiles (Photo N°2), plus pour la photo que par utilité ; il faut au moins F3 pour que la trinquette apporte plus qu'une jolie photo, à cette allure.






Peu avant 14h, entrée dans le joli espace circulaire entre une île et le continent ; c'est là que se cache Gaïos. Ilk ya beaucoup de plaisanciers, mais en arrivant en début d'après-midi, nous trouvons facilement de la place. A 14h15, nous sommes ancrés à l'avant et amarrés cul à quai ; à l'aise la manoeuvre, quand on est à trois!






Le déjeuner rapidement envoyé, nous décidons une balade en scooter à 3 pour visiter cette île petite mais enchanteresse. Sur les collines, nous remarquons un clocher en pierres, accolé à une chapelle peinte. Un écusson donne la date de construction et affiche un aigle à 2 têtes ; l'aigle impérial de Napo n'avait qu'une tête ; peut-être un souvenir d'Autriche? (Photo N°3).
Nous redeescendons vers le joli port de Loggos où nous sommes séduits par de belles enseignes (Photos N°4 et 5) .

mercredi 1 juillet 2009

De Vlikho à ...Preveza 24/06

















Avant de démarrer, la photo N°1 pour bien montrer qu'hier, le Tohatsu a fonctionné ; je donne même toute autorisation à la compagnie pour utiliser cette vue afin de montrer qu'avec ce moteur, tout est possible, y compris qu'il fonctionne!






Nous avions prévu de partir tranquillement vers 9 ou 10 heures, après avoir mieux cherché Bernard et Michèle. Le sort en décide autrement. Vers 6h30, je suis réveillé par le vent qui s'est levé ; rien de terrible, force 4 ; je jette tout de même un coup d'oeil au GPS resté allumé ; le voilier a dérivé d'une vingtaine de mètres ce qui est tout à fait logique quand il tourne autour de son ancre. A ce moment, de vigoureux coups de trompe me font ouvrir le deuxième oeil et regarder ce qui se passe alentour. Le plaisancier mélomane est un anglais qui veut nous signaler que notre ancre a dérapé ; effectivement, nous reculons au vent en passant gracieusement à quelques mètres du bateau de ce sujet de la très gracieuse majesté. Je réveille les autres, vite sur le pont. Michel remonte l'ancre en pestant contre mon systême d'accrochage de la chaîne avec un bout, noeud de chaise et deux noeuds de cabestan ; un poil lent à d"faire quand il faut aller vite. Enfin libérés, ancre remontée, nous parcourons lentement la baie à la recherche d'un coin un peu mieux protégé de ce vent du sud ; nouvel essai avec 4à pètre d'ancre par 7 mètres de fond, et ça dérape de nouveau. L'ancre remontée est pleine de vase dans laquelle ce type d'ancre-charrue (CQR) n'est pas très performante. Puisque nous sommes tous réveillés, autant partir tout de suite pour Paxos.






Sortie du joli golfe de Vlikho, ravissant mais vaseux, à 6h50. Comme d'habitude, quand il y a de l'action, personne n'a le temps ou l'idée de prendre des photos. Petite consolation, je m'aperçois que quelques voiliers victimes de la même mésaventure quittent le mouillage.
Cap au Nord vers l'entrée S du canal de Levkas, juste au foc bien gonflé au portant. Pluie orageuse et vent en rafales sans dépasser l'acceptable à cette allure (Photo N°2). J'enroule le foc un peu avant l'entrée du canal, que nous parcourons au moteur, vent dans le dos à bonne allure (photo N°3) sous un ciel menaçant entre deux ondées : nous arriverons bien à temps pour l'ouverture de 9h00 du pont tournant qui se fait aux heures justes.






8 minutes d'attente seulement devant le pont tournant (Photo N°4), qui ne tournera pas comme l'année dernière mais ouvrira seulement son extrémité ouest. C'est la procédure si il n'y a pas de gros bateau. Nous cerclons dans le canal suivi par 5 ou 6 autre plaisanciers, avec un vent qui est passé NW et s'est renforcé.






Le passage libre, nous passons en mer libre, gèné par un plaisancier allemand qui trouve malin de se faufiler devant nous puis d'avancer comme un escargot pour attendre son petit camarade. Mer libre, mais bien agité par un vent NW F6, oscillant entre 20 et 25 Kts. Je prends immédiatement deux ris. Le traceur nous informe qu'à l'allure à laquelle nous avançons contre cette mer formée, nous arriverions vers 22 heures ; j'ajouterai, crevés, rincés. Il faut se dérouter : la plaisance ça doit être du plaisir, pas maso, moi!






Un coup d'oeil à la carte, à une heure au nord, au près même pas serré, nous pouvons être à Prévéza dont le port et la marina nous tendent les bras. Cette station balnéaire se situe à l'entrée d'un grand golfe (Amvrakikos Kolpos) d'environ 30 km sur 8 dont d'ailleurs Rod Heikell recommande recommande la visite et les mouillages peu fréquentés. Le temps de tracer la nouvelle route, en étudiant soigneusement l'entrée du golfe qui se fait par un chenal dragué.
Nous suivons la côte à bonne distance. Sur la Photo N°5, nous sommes encore en vue du Phare qui signale l'entrée nord du canale de Levkas. Deux ris dans la grand-voile et au moteur, le trajet n'est pas inconfortable ; le traceur nous amène juste à l'entrée du chenal auquel il faut tourner le dos pour descendre la voile face au vent. Plutôt désagréable avec des vagues courtes de deux mètres et le bout dehors qui alternativement plonge dans l'eau puis pointe vers le ciel!






Ouf, c'est chose faite ; demi tour ; on retrouve les balises d'entrée, et portés par le courant de la marée (eh oui, il y en a une en Méditerranée, et même si l'amplitude ici ne dépassera pas 40 cm, il en faut de l'eau pour remplir le grand golfe qui est derrière) et le vent arrière, nous déboulons rapidement dans le port. La marina que j'avais ciblée n'est guère engageante ; on n'y aperçoit que de vieux bateaux rouillés. Et il y a une bonne place au quai devant un allemend complaisant qui attend nos amarres. Un tour pour se présenter face au vent ici modéré et nord, car canalisé par le goulet d'entrée du golfe. Surprise, le paysage défilez vraiment vite et je rate mon approche. Bien sur, ce sont les deux noeuds de courant qui faussent l'approche. Cette fois je vise carrément le milieu du bateau allemand et me laisse déporter par le courant au dernier moment. Un grand coupe de barre et de marche arrière pour plaquer l'arrière ; manoeuvre réussie. L'amarre arrière d'abord ; puis l'avant. et nous voilà confortablement installé à quai avec l'aide de notre voisin originaire de Dörtmund. La ville est agréable ; Michel et Zöe renoncent à loeur projet d'aller visiter les ruines de Nikopolis, à 6Km, ville construite par Octave pour commémorer sa victoire sur Marc Antoine et la flotte égyptienne de son égérie à l'appendice immortel Cléopâtre en 31 avant JC. Se voyant mal parti, Marc Antoine s'enfuit en Egypte avec sa petite fiancée abandonnant sa flotte romaine à son sort!

De Céphalonie à Leucade 23/06

















Un petit au revoir à la famille tortue qui a élu domicile dans le port d'Argostoli, tout près de Ticotte. Il y en a trois, mais je n'en ai aperçu que deux, et pu en photographier (Photo N°1) qu'une, la plus petite (hier après-midi). Sans doute quelqu'un les a implantées, car il n'est pas fréquent d'en voir dans un port.






Il ya 55 nautiques à couvrir, au moins 11 heures de route ; nous partons à 8 heures, sans problème. C'est tout de même plus facile quand on n'ancre pas dans un port! Si, tout de même, l'embrayage n'est pas enclenché sur la manette des gaz, il faut le débloquer au tournevis. Zut le tournevis normalement sous la main en cas d'urgence a disparu de sa place, sous la table à cartes. Vite, sortir la boite à outils derrière la couchette, prendre son gros tournevis, et débloquer (ça, on sait faire!). En attendant de retrouver l'autre tournevis, on gardera l'autre sous la main, en cas d'urgence.






Un dernier adieu à Argostoli (Photo N°2), puis nous doublons le phare dorique et route au sud pour quitter le golfe ; à la sortie nous passons entre l'îlot Vardhianoï déchiqueté et désolé (Photo n°3) et la limite ouest du golfe d'Argostoli ; ce n'est pas très profond, mais bien assez pour un bateau dont le tirant d'eau ne dépasse pas 1,5m, et ça gagne du temps.






Puis c'est la remontée vers le N, le long de la côte W de Céphalonie, au portant puis au bon plein, boostés par un vent du SSW de force 4. Le ciel est orageux, et nous apercevons à une dizaine (quinzaine?) de milles nautiques: un petit trait gris sombre, sinueux, qui unit le ciel et la mer, c'est une trombe d'eau. Nous la suivrons attentivement 20 minutes avant qu'elle ne disparaîsse, mais malgré tous nos efforts, ce phénomène indiscutable ne passe pas en photo ; nous sommes trop loins (c'est plutôt rassurant! car trop près, les photos auraient sans doute été impressionnantes, mais nous n'aurions peut-être pas eu l'occasion de vous les montrer!). Rod Heykell signale effectivement dans le guide Imray la possibilité de trombes d'eau au printemps dans le golfe de Patras et la mer ionienne en regard, (c'est à dire là où nous naviguons).
Nous remontons vers Leucade au NW, cette fois-ci contre le vent toujours à F4, mais passé également au NW. La prise d'un ris dans le GV rendra la progression moins pénible. La pointe SW de l'île Levkas (Leucade) est l'emplacempent d'où Sapho, délaissée par son amant a sauté denla falaise dans la mer. Ce saut garde la réputation de guérir les chagrins d'amour, même si le (ou la) plongeur (euse) survit!






A 17h, nous nous engageons dans le stenos Megalonisiou, entre Leucade et l'île très découpée de Mégalonisi (Rod Heykell compare tour à tour sa forme à celle d'un têtard puis à une tâche du test de Rorsach. Hum!, il aurait sans doute intéressé le bon Sigmund, le vieux Rod!). La côte ouest est truffée de grottes, dont l'une, la grotte de de papa Nicolis, aurait caché un sous-marin grec pendant la seconde guerre mondiale. J'ai du vous en parler l'année dernière, mais je crois que les copains (Jean Yves et François) m'avaient alors parlé d'un sous-marin allemand! L'histoire semble tout de même très douteuse, et sa propagation en est sans doute favorisée par la consommation d'ouzo (l'ennemi du marin selon l'almanach du pêcheur grec... si il existe!). Contrairement à l'an dernier, nous passons trop loin pour repérer cette grotte sur la côte.






Puis, dans un zéphyr assagi, nous longeons vers 18h l'île Scorpios (Photo N°4), la fameuse île d'Onassis, dont je vous ai longuement parlé l'an dernier. Pas le moindre "people à photographier" ; peut-être le petit Nicolas, mais c'est comme la trombe (en plus agité), ça ne prend pas en photo, vu de loin!






Encore un effort, et nous passons à tribord Nidri (où nous nous étions arrêtés l'an dernier), la "baie tranquille", à babord, où il n'y a qu'une centaine de voiliers au mouillage, et pénétrons dans l'Ormos (baie) de Vlikho, magnifique étendue d'eau d'un km sur deux environ, où mouillent au moins 300 bateaux (Photo N°5), nous laissant encore largement de la place pour ancrer. C'est chose faite à 19h, par 6 mètres de fond, avec 22 mètres de chaîne.





Au passage, nous n'avons pas repéré l'Arpège de Bernard et Michèle, qui devait être ancré à gauche de l'entrée de la baie, près des chantiers, pour faire réparer son circuit électrique. Ce sera pour demain. Pour une fois le hors-bord ne tousse pas et nous conduit en deux voyages au petit village de Vlikho pour un dîner agréable à terre; nous n'avons pas oublié le feu de mouillage pour nous aider à discerner Ticotte au milieu de toute cette flotte. Au retour, premier voyage avec Michel sans problème ; puis il repart chercher Zöe. Ils n'arrivent qu'un bon quart d'heure après...à la pagaie ; cette-fois, ce Tohatsu capricieux qui accumule les pannes depuis l'année dernière semble avoir rendu le dernier souffle. Michel promet d'y jeter un coup d'oeil.

De Zakynthos à Argostoli 21 et 22/06
















Il y a une quarantaine de milles nautiques à couvrir ; pas la peine de partir trop tôt. Malheureusement l'anglais ancré à notre gauche décide de partir avant nous. Il avait mis sa chaine d'ancre en biais, et ça ne rate pas, elle est sous la mienne et celle de notre voisin de droite dont les ancres sont bien droit devant. Il se décroche difficilement, après avoir plongé car il avait réussi à enrouler la chaine du voisin dans son hélice, et balance nos ancre emmélées en vrac. Comportement rare pour un anglais ; habituellement, je les trouve bons marins et respectueux des autres.






Nous passons donc un quart d'heure à nous dégager, moi à la barre et Michel au guindeau. C'est vraiment parti à 10h50, et nous voyons défiler les verdoyants paysages de Zante. Traversée tranquille, vers midi, un bon vent du sud-est pousse Ticotte sous gênois seul (Photo N°2) à 4,5 Kts.






Michel est déjà au piano (Photo N°3) et nous concocte de gigantesques côtes de porc avec des pommes de terre revenues et une pointe d'ail. Zöe se détend à l'arrière (Photo n°4).
A 14 heures, nous doublons le cap Stinari, avec ses belles grottes bleues, et continuons cap au NW vers le golfe d'Argostoli, capitale de l'île de Céphalonie, la voisine d'Ithaque (elle faisait partie du domaine d'Ulysse). Grand largue sous GV et gênois, avec une houle modérée.
Le golfe incise largement la côte S de Céphalonie, puis une barre rocheuse en détache une petite baie où se situe le port, à tribord. Son entrée est marquée par un phare de style dorique, original. Cliquez sur la photo N°5 si vous voulez mieux le voir.






Nous trouvons une place le long du quai, c'est tellement plus facile, et les amarres sont à poste à 19 heures. Il ne reste plus qu'à aller tester les restaurants ; plus nous remontons les îles ioniennes, plus la nourriture est correcte ; merci aux italiens d'avoir inculqué des bases sérieuses aux cuisiniers grecs ; ailleurs, j'ai l'impression que la cuisine est plutôt considérée comme un jeu de hasard ; des fois, c'est pas, mauvais, question de chance!.






Céphalonie a été très touchée par le tremblement de terre de 1953, et entièrement reconstruite, elle y a perdu en intérêt. Elle m'a paru plus aride que Zante.






Le lendemain matin, je vois arriver un Océanis au drapeau français, qui manoeuvre joliment, et arrive à quai, quelques bateaux plus loin que notre emplacement. Michel ira discuter avec lui. Sous pilote automatique, seul à bord, il a épuisé sa batterie et n'a pu faire démarrer son moteur. Impossible de louvoyer pour entrer dans le golfe, de nuit, alors il a barré toute la nuit en attendant le matin. Je ne comprend pas bien pourquoi il ne s'est pas mis à la cape pour se reposer ; pas besoin d'électricité. Il est vrai que si ses feux de navigation ne fonctionnaient pas, il était forcé de veiller tout de même!






Nous voulions louer une voiture, mais en nous y prenant trop tard, nous ne trouvons plus que des scooters. Je préfère laisser Michel et Zöe batifoler à deux sur leur engin et rattrapper un peu le retard des blogs! Ils verront de beaux paysages, mais ont trouvé moins de charme à Céphalonie qu'à Zante.

mercredi 24 juin 2009

Promenade à Zante 20/06

















Nous sommes en escale au port de Zante. Comme d'habitude en Grèce, il y a une marina, mais elle n'a jamais été terminée, et comme les enrochements qui devaient protéger le quai extérieur n'ont jamais été réalisés, les tempêtes d'hiver l'ont à peu près détruite! C'est sans doute pour compenser cette mauvaise réputation que le port comporte un comité d'accueil. j'étais encore en train d'attacher les amarres qu'un bougre se précipite, demande les papiers du bateau et nous explique que pour 15€, on a droit à l'amarrage, à l'eau et l'électricité. Il regarde à peine les papiers, touche les sous, et s'étonne quand on lui demande où se brancher ; une borne ne fonctionne pas ; une autre fonctionne non sans peine. Simultanément arrive sur le bateau un tuyau d'eau ; elle est sous pression, et ça reflue tellement que je ne suis pas certain que le részervoir soit réellement rempli. Surprise, c'est un camion citerne qui nous a glissé son tuyau en douce, et non l'eau du port ; il nous demande 10€ ; protestations ; finalement il transige à 5. J'avoue que contrairement à la Turquie, c'est la première fois que je me fais filouter en Grèce! Le camion d'essence arrive dans la foulée et nous délivre 20 l de gas-oilo à un prix raisonnable. Jamais vu autant d'activité fébrile à l'arrivée d'un bateau de plaisance, en Grèce, et même ailleurs!






Le lendemain, nous décidons de faire un tour en voiture dans l'île, Zöe au volant, excellente conductrice. La première étape consiste à trouver une entreprise GROPAS qui serait susceptible de nous échanger notre bouteille de gaz épuisée. Une heure de recherche ne nous amène à aucune solution compatible avec les indications du loueur de voiture ; nous laissons tomber l'affaire! Pas très étonné ; trouver du gaz en Grèce ou en Turquie relève du parcours du combattant : épuisant et le plus souvent totalement inutile.






Ensuite, nous roulons vers le sud : la plage de Lagana, protégée par une zone interdite aux plaisanciers ; un des rares sites de ponte de la tortue carette en Europe. Il est interdit d'aller sur cette plage du coucher au lever du soleil pour ne pas gêner la difficile progression des bestioles jusqu'au fond de la plage où elles se débarassent de leur précieux fardeau et l'enterrent. Nous sommes sidérés de voir la plage remplie à ras bord de transats. Une cabane publicitaire des écolos grecs nous donne accès à une documentation. Il y a des espèces de petits tabourets posés sur le sable pour signaler les nids repérés et empêcher qu'on les écrase. Parait-il que tous les transats sont enlevés la nuit. En tout cas si les pauvres tortues arrivent encore à pondre au fond de la plage, c'est qu'elles ont de la suite dans les idées.






Un peu désespérés par le résultat de cette lutte inégale entre la survie d'une espèce et les intérets économiques liés au tourisme, nous partons vers le nord vers Agios Nicolaos décrit comme un charmant village de pêcheur d'où l'on peut partir voir les grottes (blue caves) situées à l'extrèmité nord de l'île. Nous traversons des paysages magnifiques très verts et vallonés.
Déception : à Agios Nicolaos, nous assistons à une migration claudicante et piaillante d'êtres rougeatres issus de volumineux cars pulmann et se dirigeant vers des tavernas, sans doute leur lieu de ponte.










Nous renonçons et repartons un peu plus loin, par une route étroite avec des épingles à cheveux, opportunément impraticables pour les pulmann. Un panneau nous promet un endroit inoubliable, de quoi boire, de quoi manger, de quoi se reposer (Photo N°1) .Génial, un vrai petit coin de paradis sous un petit moulin authentique (Photo N°2), ou au moins fonctionnant vraiment au vent. Un petit restau très correct, raisonnable.






Encore une promesse : "down the steps for amazing swim". Eh bien c'était vrai aussi (it was true! précise Michel qui parle et entend les deux langues). Une cinquantaine de mètres en descente par un escalier facile nous amène à une petite esplanade avec pergola. En contrebas, on peut descendre dans une eau limpide et nager. Il n'y a pas plus que 5 personnes. On voit passer les bateaux d'excursion pour les "blue caves", tout près. Après un strip plus ou moins discret, nous sommes prêts, mais Michel improvise et décide un plongeon d'un rocher, une dizaine de mètres au dessus des flots, se prépare (Photo N°3, merci Zöe), et exécute un saut parfait (Photo N°4). Les 5 touristes de l'esplanade, sans doute un comité d'admiratrices rénumérées par Michel (?) s'exclament et applaudissent l'artiste. Avouez qu'il y avait de quoi.






Nous nageons et trouvons à une centaine de mètres une toute petite entrée de grotte, haute d'à peine 50 cm ; nous y entrons tous les trois et le plafond de la salle qui s'évase est beaucoup plus haut. La grotte est éclairée par le clarté bleutée de la mer qui s'infiltre par la petite entrée. Magie, celle-là les touristes ne la visiteront pas en bateau. Désolé, je n'avais pas pris l'appareil photo!






Nous allons nous reposer sur un rocher ; derrière, encore cent mètres et c'est les arches et les grottes promises. Michel et Zöe iront à la nage ; pour moi les 200 mètres pour rentrer à la nage seront suffisants. En se rhabillant, nous apercevons une tête préhistorique dans les vaguelettes, qui disparait aussitôt, suivie par un corps trapu : une tortue carette. Nous ne la verrons pas remonter ; elle aura encore un peu de chemin jusqu'à la maternité, à l'autre bout de l'île.






Zante n'a pas fini de nous émerveiller ; encore quelques kilomètres et nous nous trouvons au milieu d'oliviers millénaires. Ce serait trop long à transmettre mais les troncs sont extraordinaires, énormes, tout biscornus et torturés. Et sur la route du retour, par l'est de l'île, un arrêt à une petite plateforme 100 mètres au dessus de la "shipwreck bay", petite crique où repose l'épavec d'un bateau naufragé (pas d'indication sur l'époque de l'accident ni les victimes habituelles). Une vue impressionnante sur les falaises, l'eau cristalline, la petite crique (Photo N°5). Zante me parait vraiment une île encore très naturelle et merveilleuse à visiter ; elle aurait mérité un arrêt plus long.

De Pilos à Zakynthos 19/06












Nous avons 12 heures de route à faire , donc réveil tôt. Je suis réveillé par l'alarme de mon téléphone portable à 5 heures. Je m'habille silencieusement, prépare tous les éléments nécessairees. Il n'y a pas un souffle de vent et je peux donc enlever toutes les amarres sans bouger ; mise en route moteur, une petite poussée contre le quai à l'avant pour déborder, et en avant; mais malgré toutes mes précautions, Michel est réveillé par le moteur et vient me rejoindre.








Départ à 5h20, la nuit n'est pas tout à fait complète, mais c'est toujours impressionnant de sortir dans cesz conditions d'un port que l'on ne connait pas. Comme d'habitude le traceur fait merveille et nous guide avec sureté ; de tout façon, une fois sorti du port, le phare situé à l'extrémité SW de l'ile de Pisos nous indique la passe pour sortir d'Ormos Navarinou : il suffit de le laisser à tribord pour passer dans la mer ionienne en toute sécurité. Un faible croissant de lune, en conjonction à 10° avec Venus est encore visible à 6 heures alors que le jour se lève (Photo N°1 , mais Venus a refusé d'y figurer sans royalties!).




Le brouillard formé cette nuit par advection a décollé de la mer, mais reste suspendu à 100 mètres au dessus de nos têtes, donnant un aspect sinistre à la côte W Péloponnèse (Photo N°2). On voit bien sur la photo qu'il persiste dans les vallées.





Sauf pour quitter Ormos Navarinou (F3), le vent reste pratiquement inexistant (F1 à 2 jusqu'à 9h), passant subpretiscement du NE au SW. La brume nous empêche de voir les ilots Strophades au passage . Un peu plus au sud, la route des cargos sera plus dégagée et nous en croiserons 2 ou 3 mais à bonne distance.





A 10h30 , enfin une bonne brise F4 du SSW : sous grand-voile et gênois, au grand largue Ticotte affiche 5,8 Kts. Malheureusement le vent mollit un peu et nous devons soutenir la moyenne en reprenant un peu de moteur. Il ne faut pas flaner si nous voulons arriver de jour (pas indispensable mais tout de même plus pratique.A 13h30 nous croisons à faible distance 5 dauphins dont deux viennent nous saluer mais trop brièvement pour les photographier.








A 15h nous reprenons contact avec la terre, on aperçoit travers babord, loin dans la brume le cap Katokolon (repère pour le port du même nom, port de déroutement possible)
A 16h30 on commence à apercevoir Zante (Zakynthos) au loin, le vent SSW à force 3 nous pousse bien, mais il faut toujours un peu de "brise diesel" pour garder une estimée d'arriver correcte.





A 19h10, nous sommes amarrés (Photos 3 et 4), ancre larguée à l'avant, cul à quai dans le port de Zante. Pour une fois, la manoeuvre n'est pas trop pénible, avec Michel à l'avant pour s'occuper de l'ancre, et Zöe à l'arrière pour passer les amarres. La ville (et presque toutes les maisons de l'île) a été détruite par tremblement de terre de 1953. Reconstruite, elle a perdu un peu du charme vénitien qui la caractérisait

Balade autour de Pilos 18/06
















Nous sommes dans la baie de Navarin et je ne résiste pas au plaisir de vous rapporter la dernière bataille sérieuse de la marine à voile qui s'y est déroulée en été 1927. En ce temps, oubliant leurs inimités passées, le Grande Bretagne, la France et la Russie avaient pris fait et cause pour l'indépendance des Grecs. Le traité de Londres aurait garanti leur autonomie, mais sous autorité turque, et les Turcs l'avaient rejeté. La flotte turco-égyptienne (89 navires) était rassemblée dans la baie ; l'amiral Codrington doté de larges pouvoirs pour "administrer le traité" décida d'entrer avec sa flotte pourtant bien inférieure numériquement (26 navires) dans la baie de navarin. La guerre n'était pas déclarée. La flotte anglaise entra dans la baie, musique sur le pont (mais sabords à demi-ouverts), et vint mouiller au milieu de l'arc formé par les bateaux turcs ébahis! Un navire égyptien fit feu, et la bataille s'engagea. Bien qu'en position de faiblesse, grâce à la supériorité de leurs cannoniers, les navires anglais firent un carnage et coulèrent la plupart des bateaux turco-égyptiens! Le gouvernement anglais présenta a posteriori ses excuses, et Lord Codrington ne fut pas officiellement félicité. Les Français liquidèrent ce qui restait d'opposition dans le Péloponnèse et la Grèce fut ainsi libérée. Stupéfiant, non? Merci à Rod Heikell d'avoir si bien relaté cet épisode dans le pilotye côtier Imray.






Nous décidons, moins glorieusement mais sans traîtrise de quitter le joli petit port (Photo N°1) et de faire un petit tour en voiture dans les alentours. Nous louons une petite Hundaï et roulons vers le nord où les ruines d'un palais mycénien ont été découverte, à une trentaine de Km de Pilos. Le vieux sage grec de la guerre de Troie ayant régné sur cette contrée, on en a fait a posteriori "le Palais de Nestor".






Joli site au dessus d'une lagune au nord de la baie de Navarin.Tout près du parking, une tombe mycénienne majestueuse, mais nous manquons d'explications (Photo N°2). Du palais, il ne reste que les fondations et les murs jusqu'à une hauteur de 1 mètre, mais cela suffit à donner une idée de l'importance de la demeure princière et de la disposition des lieux au rez de chaussée (il y avait un premier étage). Je ne vous montre que la disposition de la réserve d'huile, dans des amphores scellées jusqu'au collet dans l'argile (Photo n°3).






Puis nous descendons vers Methoni, le port dont nous avons franchi hier péniblement la rade, pour déjeuner puis jeter un coup d'oeil au ruines du fort vénitien aperçu hier, et à la tour turque qui fait front à la mer, juste devant la palais. L'un comme l'autre étaient destinés à contrôler la route maritime du Péloponnèse. Lorsque les turcs s'emparèrent de la place forte, Cervantès y fut emprisonné (qu'allait-il faire dans cette galère?). Je ne vous passe qu'une vue de la chapelle avec son clocheton, la corde pour tirer les cloches, et une petite chaise en dessous pour moine nain (ou suicidaire!). Je ne sais pourquoi ce paysage m'évoquait les films de Clint Eastwood à ses débuts, avec Zöe dans le rôle sur la photo N°4. La tour turque est magnifique, plus récente et mieux conservée que le fort ; vous la voyez déjà bien sur la photo de notre passage dans la rade.
Encore un effort, et nous remontons le bord ouest du golfe de Messénie jusqu'à un beau petit village lui aussi flanqué d'un chateau fort vénitien (ils contrôlaient toute la région à l'époque!) qui était surnommé "l'oeil de la République" ; un oeil peut-être pas très serein, mais certainement sérinissime. En tout cas la vue des falaises en contrebas est magnifique (Photo N°5).

Retour bien tardif vers 21h30 ; il y a de la route à faire le lendemain.