mercredi 1 juillet 2009

De Vlikho à ...Preveza 24/06

















Avant de démarrer, la photo N°1 pour bien montrer qu'hier, le Tohatsu a fonctionné ; je donne même toute autorisation à la compagnie pour utiliser cette vue afin de montrer qu'avec ce moteur, tout est possible, y compris qu'il fonctionne!






Nous avions prévu de partir tranquillement vers 9 ou 10 heures, après avoir mieux cherché Bernard et Michèle. Le sort en décide autrement. Vers 6h30, je suis réveillé par le vent qui s'est levé ; rien de terrible, force 4 ; je jette tout de même un coup d'oeil au GPS resté allumé ; le voilier a dérivé d'une vingtaine de mètres ce qui est tout à fait logique quand il tourne autour de son ancre. A ce moment, de vigoureux coups de trompe me font ouvrir le deuxième oeil et regarder ce qui se passe alentour. Le plaisancier mélomane est un anglais qui veut nous signaler que notre ancre a dérapé ; effectivement, nous reculons au vent en passant gracieusement à quelques mètres du bateau de ce sujet de la très gracieuse majesté. Je réveille les autres, vite sur le pont. Michel remonte l'ancre en pestant contre mon systême d'accrochage de la chaîne avec un bout, noeud de chaise et deux noeuds de cabestan ; un poil lent à d"faire quand il faut aller vite. Enfin libérés, ancre remontée, nous parcourons lentement la baie à la recherche d'un coin un peu mieux protégé de ce vent du sud ; nouvel essai avec 4à pètre d'ancre par 7 mètres de fond, et ça dérape de nouveau. L'ancre remontée est pleine de vase dans laquelle ce type d'ancre-charrue (CQR) n'est pas très performante. Puisque nous sommes tous réveillés, autant partir tout de suite pour Paxos.






Sortie du joli golfe de Vlikho, ravissant mais vaseux, à 6h50. Comme d'habitude, quand il y a de l'action, personne n'a le temps ou l'idée de prendre des photos. Petite consolation, je m'aperçois que quelques voiliers victimes de la même mésaventure quittent le mouillage.
Cap au Nord vers l'entrée S du canal de Levkas, juste au foc bien gonflé au portant. Pluie orageuse et vent en rafales sans dépasser l'acceptable à cette allure (Photo N°2). J'enroule le foc un peu avant l'entrée du canal, que nous parcourons au moteur, vent dans le dos à bonne allure (photo N°3) sous un ciel menaçant entre deux ondées : nous arriverons bien à temps pour l'ouverture de 9h00 du pont tournant qui se fait aux heures justes.






8 minutes d'attente seulement devant le pont tournant (Photo N°4), qui ne tournera pas comme l'année dernière mais ouvrira seulement son extrémité ouest. C'est la procédure si il n'y a pas de gros bateau. Nous cerclons dans le canal suivi par 5 ou 6 autre plaisanciers, avec un vent qui est passé NW et s'est renforcé.






Le passage libre, nous passons en mer libre, gèné par un plaisancier allemand qui trouve malin de se faufiler devant nous puis d'avancer comme un escargot pour attendre son petit camarade. Mer libre, mais bien agité par un vent NW F6, oscillant entre 20 et 25 Kts. Je prends immédiatement deux ris. Le traceur nous informe qu'à l'allure à laquelle nous avançons contre cette mer formée, nous arriverions vers 22 heures ; j'ajouterai, crevés, rincés. Il faut se dérouter : la plaisance ça doit être du plaisir, pas maso, moi!






Un coup d'oeil à la carte, à une heure au nord, au près même pas serré, nous pouvons être à Prévéza dont le port et la marina nous tendent les bras. Cette station balnéaire se situe à l'entrée d'un grand golfe (Amvrakikos Kolpos) d'environ 30 km sur 8 dont d'ailleurs Rod Heikell recommande recommande la visite et les mouillages peu fréquentés. Le temps de tracer la nouvelle route, en étudiant soigneusement l'entrée du golfe qui se fait par un chenal dragué.
Nous suivons la côte à bonne distance. Sur la Photo N°5, nous sommes encore en vue du Phare qui signale l'entrée nord du canale de Levkas. Deux ris dans la grand-voile et au moteur, le trajet n'est pas inconfortable ; le traceur nous amène juste à l'entrée du chenal auquel il faut tourner le dos pour descendre la voile face au vent. Plutôt désagréable avec des vagues courtes de deux mètres et le bout dehors qui alternativement plonge dans l'eau puis pointe vers le ciel!






Ouf, c'est chose faite ; demi tour ; on retrouve les balises d'entrée, et portés par le courant de la marée (eh oui, il y en a une en Méditerranée, et même si l'amplitude ici ne dépassera pas 40 cm, il en faut de l'eau pour remplir le grand golfe qui est derrière) et le vent arrière, nous déboulons rapidement dans le port. La marina que j'avais ciblée n'est guère engageante ; on n'y aperçoit que de vieux bateaux rouillés. Et il y a une bonne place au quai devant un allemend complaisant qui attend nos amarres. Un tour pour se présenter face au vent ici modéré et nord, car canalisé par le goulet d'entrée du golfe. Surprise, le paysage défilez vraiment vite et je rate mon approche. Bien sur, ce sont les deux noeuds de courant qui faussent l'approche. Cette fois je vise carrément le milieu du bateau allemand et me laisse déporter par le courant au dernier moment. Un grand coupe de barre et de marche arrière pour plaquer l'arrière ; manoeuvre réussie. L'amarre arrière d'abord ; puis l'avant. et nous voilà confortablement installé à quai avec l'aide de notre voisin originaire de Dörtmund. La ville est agréable ; Michel et Zöe renoncent à loeur projet d'aller visiter les ruines de Nikopolis, à 6Km, ville construite par Octave pour commémorer sa victoire sur Marc Antoine et la flotte égyptienne de son égérie à l'appendice immortel Cléopâtre en 31 avant JC. Se voyant mal parti, Marc Antoine s'enfuit en Egypte avec sa petite fiancée abandonnant sa flotte romaine à son sort!

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