mercredi 1 juillet 2009

De Céphalonie à Leucade 23/06

















Un petit au revoir à la famille tortue qui a élu domicile dans le port d'Argostoli, tout près de Ticotte. Il y en a trois, mais je n'en ai aperçu que deux, et pu en photographier (Photo N°1) qu'une, la plus petite (hier après-midi). Sans doute quelqu'un les a implantées, car il n'est pas fréquent d'en voir dans un port.






Il ya 55 nautiques à couvrir, au moins 11 heures de route ; nous partons à 8 heures, sans problème. C'est tout de même plus facile quand on n'ancre pas dans un port! Si, tout de même, l'embrayage n'est pas enclenché sur la manette des gaz, il faut le débloquer au tournevis. Zut le tournevis normalement sous la main en cas d'urgence a disparu de sa place, sous la table à cartes. Vite, sortir la boite à outils derrière la couchette, prendre son gros tournevis, et débloquer (ça, on sait faire!). En attendant de retrouver l'autre tournevis, on gardera l'autre sous la main, en cas d'urgence.






Un dernier adieu à Argostoli (Photo N°2), puis nous doublons le phare dorique et route au sud pour quitter le golfe ; à la sortie nous passons entre l'îlot Vardhianoï déchiqueté et désolé (Photo n°3) et la limite ouest du golfe d'Argostoli ; ce n'est pas très profond, mais bien assez pour un bateau dont le tirant d'eau ne dépasse pas 1,5m, et ça gagne du temps.






Puis c'est la remontée vers le N, le long de la côte W de Céphalonie, au portant puis au bon plein, boostés par un vent du SSW de force 4. Le ciel est orageux, et nous apercevons à une dizaine (quinzaine?) de milles nautiques: un petit trait gris sombre, sinueux, qui unit le ciel et la mer, c'est une trombe d'eau. Nous la suivrons attentivement 20 minutes avant qu'elle ne disparaîsse, mais malgré tous nos efforts, ce phénomène indiscutable ne passe pas en photo ; nous sommes trop loins (c'est plutôt rassurant! car trop près, les photos auraient sans doute été impressionnantes, mais nous n'aurions peut-être pas eu l'occasion de vous les montrer!). Rod Heykell signale effectivement dans le guide Imray la possibilité de trombes d'eau au printemps dans le golfe de Patras et la mer ionienne en regard, (c'est à dire là où nous naviguons).
Nous remontons vers Leucade au NW, cette fois-ci contre le vent toujours à F4, mais passé également au NW. La prise d'un ris dans le GV rendra la progression moins pénible. La pointe SW de l'île Levkas (Leucade) est l'emplacempent d'où Sapho, délaissée par son amant a sauté denla falaise dans la mer. Ce saut garde la réputation de guérir les chagrins d'amour, même si le (ou la) plongeur (euse) survit!






A 17h, nous nous engageons dans le stenos Megalonisiou, entre Leucade et l'île très découpée de Mégalonisi (Rod Heykell compare tour à tour sa forme à celle d'un têtard puis à une tâche du test de Rorsach. Hum!, il aurait sans doute intéressé le bon Sigmund, le vieux Rod!). La côte ouest est truffée de grottes, dont l'une, la grotte de de papa Nicolis, aurait caché un sous-marin grec pendant la seconde guerre mondiale. J'ai du vous en parler l'année dernière, mais je crois que les copains (Jean Yves et François) m'avaient alors parlé d'un sous-marin allemand! L'histoire semble tout de même très douteuse, et sa propagation en est sans doute favorisée par la consommation d'ouzo (l'ennemi du marin selon l'almanach du pêcheur grec... si il existe!). Contrairement à l'an dernier, nous passons trop loin pour repérer cette grotte sur la côte.






Puis, dans un zéphyr assagi, nous longeons vers 18h l'île Scorpios (Photo N°4), la fameuse île d'Onassis, dont je vous ai longuement parlé l'an dernier. Pas le moindre "people à photographier" ; peut-être le petit Nicolas, mais c'est comme la trombe (en plus agité), ça ne prend pas en photo, vu de loin!






Encore un effort, et nous passons à tribord Nidri (où nous nous étions arrêtés l'an dernier), la "baie tranquille", à babord, où il n'y a qu'une centaine de voiliers au mouillage, et pénétrons dans l'Ormos (baie) de Vlikho, magnifique étendue d'eau d'un km sur deux environ, où mouillent au moins 300 bateaux (Photo N°5), nous laissant encore largement de la place pour ancrer. C'est chose faite à 19h, par 6 mètres de fond, avec 22 mètres de chaîne.





Au passage, nous n'avons pas repéré l'Arpège de Bernard et Michèle, qui devait être ancré à gauche de l'entrée de la baie, près des chantiers, pour faire réparer son circuit électrique. Ce sera pour demain. Pour une fois le hors-bord ne tousse pas et nous conduit en deux voyages au petit village de Vlikho pour un dîner agréable à terre; nous n'avons pas oublié le feu de mouillage pour nous aider à discerner Ticotte au milieu de toute cette flotte. Au retour, premier voyage avec Michel sans problème ; puis il repart chercher Zöe. Ils n'arrivent qu'un bon quart d'heure après...à la pagaie ; cette-fois, ce Tohatsu capricieux qui accumule les pannes depuis l'année dernière semble avoir rendu le dernier souffle. Michel promet d'y jeter un coup d'oeil.

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