17/06/08
Apres cette navigation sans histoire, ou nous n'avons pu interrompre le ronronnement du YANMAR que pendant de courtes periodes ou le vent du Sud consentait a souffler a F3 ou 4, nous avons mouilles a 10 heures devant la petite cite d'Armutlu, juste a 1 mille nautique de l'entree du golfe de GEMLIK.
Petite cite, pourvue d'un plage de mauvais galets, et d'une jetee bardee de gros pneus pour permettre l'escale du ferry entre GEMLIK et ISTAMBOUL. C'est un lieu de villegiature, mais essentiellement pour la clientele locale bien qu'un grand complexe hotelier en fin de construction me fasse craindre l'arrivee d'une clientele internationale qui y sera sans doute parquee avec biere, piscine et animations car il ne semble pas y avoir grand chose de palpitant justifiant un sejour prolongé.
Nous y debarquons en annexe, au debut refoule par un soldat qui semble proteger de modestes travaux d'amelioration du quai. Le moteur HB a bien demarre, nous a conduit a terre mais refusera ensuite tout service, et il faudra faire deux navettes a la rame pour ramener l'equipage au bateau.
Des reverberes ebouriffants en beton peint representant de faux arbres severement tronconnes, des bancs en beton peint en bois avec en gros le nom du sponsor qui a permis a ces horreurs de prendre place en bord de mer ; tout cela suscite une reflexion sur la diversite du sens de l'esthetique en fonction des pays abordes!
Un arbre abrite les palabres de barbus, quelques femmes voilees s'appretent a prendre le ferry. La statue hieratique d'Ataturk veille au grain. Une belle maison a encorbellement tombe en ruine.
Heureusement, un bon repas, puis une seance de hammam nous reconcilient avec le bled. On s'asperge a l'eau froide, on nage dans un bain ferrugineux et bouillant. Tres vite mon voisin turc me prend en pitié et ma passe son gant et son savon en m'encourageant à frotter fort. Michel et Bernard sont plus severement pris en mains et durement savonnes par des baigneurs. Tout cela avec une gentillesse bon enfant desarmante ; un barbu qui somnolait, se reveille et m'arrose d'eau froide au tuyau dans le bain chaud. Vraiment genial!!! Nous sortons de la, un peu vacillants, mais avec une peau neuve et un grand bien etre. Il n'y qu'a voir Michel qui franchit la porte tout ebaubi et aminci.
Il passe le reste de l'apres-midi a demonterle hors-bord ; mais nos nouvelles habitudes turques laissent de marbre ce moteur japonais. Faudra aviser a Atakoy.
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