dimanche 29 juin 2008

A ISTANBOUL EN ATTENDANT LILOU -19/06











Le jeudi 19, l'autobus 81 nous emmène en ville dans le quartier d'Eminomu, en face de Karakoy, surmonté de la tour de Galata dont il est séparé par la Corne d'Or diverticule du Bosphore et siège d'un trafic incessant en tout sens. Les ferries se faufilent sous le pont bas de Galata pour gagner le Bosphore ou la côte sud (rive asiatique). Lors de ma première visite, il y a une trentaine d'années, les bateaux (encore à vapeur?) avaient de grandes cheminées montées sur charnières et devaient les coucher sur le pont du navire pour s'engager sous la passerelle ; maintenant il s'agit de bateaux beaucoup plus modernes, et le pont a ete reconstruit ; malheureusement, le systeme de pont tournant n'a jamais fonctionne, et l'entree de la corne d'Or reste defendue au dela d'un certain tirant d'air ; peut-etre pas plus mal.




La diversité des éventaires nous fascine. Un ancien hammam a été converti en centre commercial. Un café turc est installé dans une partie de ce local ; les sièges sont confortables et des représentations de tableaux d'odalisques décorent les murs. Une escapade sur un toit nous permet de prendre de bonnes photos du pont et de la tour de Galata avec le plan d'eau de la Corne d'Or. Michel boit du petit lait, au propre comme au figuré, et tient à nous le faire savoir. La présentation de nos plats est particulièrement attreyante par la variété des coloris, et la disposition géométrique des éléments.




Nous passerons l'après-midi a fuir la canicule en visitant les anciennes citernes de la ville de Byzance ; la citerne aux mille colonnes, la citerne basilique et même la citerne de Théodose ; il y fait merveilleusement frais ; un entracte rafraichissant à la canicule (32°) et à la lumière de la journée. Les deux colonnes sur des têtes sculptées de meduse posées à l'envers ou latéralement sont particulièrement belles (a la suite d'une fausse manoeuvre, c'est la premiere photo du groupe - n'oubliez pas de cliquer sur les photos si vous voulez les voir en vraie grandeur).

A ISTANBOUL EN ATTENDANT LILOU - 18/06






L'après-midi de notre arrivée, nous visitons la cité derrière la marina d'Atakoy.


C'est une agglomération importante, Bakirkoy, qui fait partie de la constellation d'Istanboul. Nous y faisons un tour avec les copains ; les rues grouillent d'une population active et bigarrée ; les publicités de mode y cotoient les femmes voilées (un bon 10% de la population féminine, la plupart avec un foulard de couleur et une sorte de gabardine, sans doute pour gommer les formes féminines, mais elles sont parfois moulantes! - une minorité est voilée de noir avec juste une fente pour les yeux, ou libérant tout de même le nez).


La circulation est démente et anarchique ; les feux rouges ne sont pas toujours respectés, par les piétons en tout cas ; le klaxon à tout propos semble être un must ; l'idée de freiner pour éviter un piéton ne semble pas s'imposer ; un petit coup de volant pour contourner en frolant est déja la marque d'une grande courtoisie mais la règle semble plutôt d'intimider l'audacieux en lui fonçant dessus; ole!!!.
Les minarets sont nombreux et les appels à la prière du muezzin, transmis par haut parleur rythmeront nos jours et nos nuits. C'est le cas depuis que nous sommes en Turquie. Un minaret enchassé entre deux batiments plus modernes nous intrigue ; la modernité est-elle en train d'étouffer la religion ou de la soutenir ; la photo ne permet pas de trancher.


Finalement nous arrosons avec sérieux (les initiés comprendront) notre arrivée dans l'ancienne capitale de l'empire ottoman dans un pub ; les établissements qui servent de l'alcool ne sont pas légion.


Au diner, Bernard utilise avec compétence le langage des mains faute de vocabulaire ; en tout cas il est très convaincant.

Et les photos de la traversee Armutlu Atakoy





Comme ca, je serai a jour jusqu'a l'arrivee a Istanbul. Ouf!!! je culpabilisais. Il n'est pas mignon, Michel en train de photographier son tatouage de cheville pendant la traversee du rail?

Si tout va bien vous aurez aussi le blog illustre des premiers jours a Istanbul avant l'arrivee de Lilou.

Les photos du mouillage a Armutlu






Les commentaires sont a voir dans le blog correspondant a cette journee du 17/06

Merci Sainte Sophie, nouvelle patronne du net





Puisque Aya Sofia a internetcede en ma faveur, je vous en voie les photos qui normalement illustrent le trajet Marmara - Amutlu du 16/06/08.

La suite - Visite de la carriere de Marmara





Je sais, j'ai plein de retard, mais vous pouvez remonter au texte ; ces photos montrent le port de Saraylar dont les brise-lames sont en marbre, ainsi que les statues ratees qui ornent le pourtour du port.

Enieme essai pour photos visite Marmara et Saraylar





Je laisse tomber le wifi du port qui refuse absolument de passer mes photos et j'essaie dans un cafe internet pendant que Lilou visite Sainte Sophie> Peut-etre la sainte interviendra t'elle pour faciliter la connexion!!

dimanche 22 juin 2008

D'ARMUTLU A ATAKOY

18/06/08
Traversee sans grand probleme, cap au Nord.
Au lever de l'ancre, le guindeau electrique installé à Bar se comporte bien ; un seul bourrage de chaine necessite l'intervention de Bernard pour mieux répartir la chaine dans la baille a mouillage. Elle n'est malheureusement accessible que de la couchette avant, en se vautrant tête en avant dans la couchette, et avec 33 metres de chaine a rentrer, ca fait toujours un tas jusqu'au plafond qui bouche l'arrivee.

Le vent au debut sud et mollasson passe ouest et se renforce ; nous finissons une bonne heure a la voile ; le courant traversier est peu genant. Le radar nous aide a reperer le cap exact des bateaux dans le rail ; seul nous ennuie un cargo qui navigue completement hors rail dans la zone neutralisee qui separe en principe les remontants et les avalants. Bernard profite de la vue a l'avant ; Michel se contorsionne joliment pour photographier son tatouage de la cheville.
Surprise a l'arrivee devant une bonne cinquantaine de cargos a l'ancre qui sont visiblement en attente sans doute de la clearance pour s'engager dans le Bosphore. Il faut slalomer entre tous ces navires pour atteindre l'entree de la marina.

Contact radio avec Atakoy marina ; il y a de la place pour nous ; un dinghy "follow me" nous guide a notre place E47; passage au bureau ; les prix sont tres chers pour 3 semaines ; finalement il est plus avantageux de retenir la place pour un mois ; les copains sont encore la pour une semaine ; puis ma Lilou qui viendra pour 15 jours, et j'aurai le temps d'aider Francis et Eveline a s'amariner par une ou deux sorties avant de quitter Istanboul.

ESCALE A ARMUTLU

17/06/08
Apres cette navigation sans histoire, ou nous n'avons pu interrompre le ronronnement du YANMAR que pendant de courtes periodes ou le vent du Sud consentait a souffler a F3 ou 4, nous avons mouilles a 10 heures devant la petite cite d'Armutlu, juste a 1 mille nautique de l'entree du golfe de GEMLIK.

Petite cite, pourvue d'un plage de mauvais galets, et d'une jetee bardee de gros pneus pour permettre l'escale du ferry entre GEMLIK et ISTAMBOUL. C'est un lieu de villegiature, mais essentiellement pour la clientele locale bien qu'un grand complexe hotelier en fin de construction me fasse craindre l'arrivee d'une clientele internationale qui y sera sans doute parquee avec biere, piscine et animations car il ne semble pas y avoir grand chose de palpitant justifiant un sejour prolongé.

Nous y debarquons en annexe, au debut refoule par un soldat qui semble proteger de modestes travaux d'amelioration du quai. Le moteur HB a bien demarre, nous a conduit a terre mais refusera ensuite tout service, et il faudra faire deux navettes a la rame pour ramener l'equipage au bateau.

Des reverberes ebouriffants en beton peint representant de faux arbres severement tronconnes, des bancs en beton peint en bois avec en gros le nom du sponsor qui a permis a ces horreurs de prendre place en bord de mer ; tout cela suscite une reflexion sur la diversite du sens de l'esthetique en fonction des pays abordes!

Un arbre abrite les palabres de barbus, quelques femmes voilees s'appretent a prendre le ferry. La statue hieratique d'Ataturk veille au grain. Une belle maison a encorbellement tombe en ruine.

Heureusement, un bon repas, puis une seance de hammam nous reconcilient avec le bled. On s'asperge a l'eau froide, on nage dans un bain ferrugineux et bouillant. Tres vite mon voisin turc me prend en pitié et ma passe son gant et son savon en m'encourageant à frotter fort. Michel et Bernard sont plus severement pris en mains et durement savonnes par des baigneurs. Tout cela avec une gentillesse bon enfant desarmante ; un barbu qui somnolait, se reveille et m'arrose d'eau froide au tuyau dans le bain chaud. Vraiment genial!!! Nous sortons de la, un peu vacillants, mais avec une peau neuve et un grand bien etre. Il n'y qu'a voir Michel qui franchit la porte tout ebaubi et aminci.

Il passe le reste de l'apres-midi a demonterle hors-bord ; mais nos nouvelles habitudes turques laissent de marbre ce moteur japonais. Faudra aviser a Atakoy.

DE MARMARA A ARMUTLU

Les equipiers sont tentes par une navigation de nuit et nous partirons donc ce soir un peu avant le crepuscule ; nous avons le temps, et nous decidons de reprendre le projet initial d'etape vers le mouillage d'Armutlu, au sud de la mer de Marmar, a l'entree du golfe Gemlik. Il est bien protege des vents du Nord, et ce n'est pas le faible vent Sud prevu qui mettra en danger le mouillage.
Michel pique un roupillon sur le quai pour mieux preparer les quarts de nuit. La route sera calme avec une mer plate, peu de vent sauf par intermittence, et a l'ecart du rail principal qui traverse la mer de Marmara entre les Dardanelles et le Bosphore.

Nous levons les amarres a 19 heures ; un dernier regard a ce charmant petit port ou tout le monde etait tres accueillant, particulierement le filou qui est venu nous demander 30 livres turques (20 euros) pour l'amarrage, et a disparu avec mon billet de 50 livres. Le lendemain le vrai est passe, et nous a explique qu'il fallait toujours exiger un reçu ; emu par notre histoire il ne nous a compte qu'une journee ; 30 livres aussi, un peu cher pour un amarrage sans assistance, sans eau ni electricite. Mais cela n'enleve rien a la gentillesse ambiante, et les restaurants ont des prix tres bas.

Un magnifique coucher de soleil, une nuit sans probleme sous une merveilleuse pleine lune qui nous eclairera a giorno jusqu'a 4 heures du matin. Juste un intrus en cap de collision mais que nous eviterons sans probleme en forcant l'allure. Il se revelera ensuite être un bateau militaire qui a un peu patrouillé dans le coin avant de nous abandonner.

Au matin, le bref salut de 2 dauphins ; au cours de cette croisiere nous n'avons croise que de grands dauphins, seuls ou par paire, rares et peu joueurs. Cela change des bandes de 20 ou 30 individus rencontres da,ns la mer d'Alboran, il ya deux ans et qui jouaient autour du bateau pendant une demie heure. La mer de Marmara semble tres depeuplée en poissons, et ne peut nourrir beaucoup de cetacés. Nous nous posons d'ailleurs la question des pecheurs qui reviennent souvent a l'aube avec quelques kilos seulement de poissons. La television turque tournait d'ailleurs un reportage a ce sujet pendant notre escale a Marmara. Je n'ai pu en photographier qu'un, et encore sous l'eau ; il vous faudra beaucoup d'imagination pour le deviner!

Impasse sur les photos ; je continue avec les textes pour vous donner des nouvelles

Nouvel essai photos 2 VISITE A MARMARA

J'essaie encore de vous envoyer les photos de la visite a la carrière de Marmara et du port de Saraylar, depuis Ticotte ou l'ordi est connecté wifi; mais c'est dur dur.
Après 4 essais, toujours pas moyen. Je vous transmets les autres messages mais sans photo. Désolé.

vendredi 20 juin 2008

Nouvel essai photos 1 VISITE A MARMARA




LA CARRIERE DE MARBRE ET LE PORT DE SARAYLAR (suite et video)

Ca continue ; les images n'arrivent pas sur le blog ; je continue a envoyer les photos. Nous verrons bien ensuite si elles apparaissent le lendemain comme cela s'était produit antérieurement.

Par contre je laisse tomber pour la video!

Apparamment rien n'est passe ; je reprendrai ce soir tard avec des lignes moins encombrees

LA CARRIERE DE MARBRE ET LE PORT DE SARAYLAR

La carriere est impressionnante ; le chauffeur connait tous les ouvriers qui se mettent en quatre pour nous expliquer leur dur travail.

Extraction des blocs de marbre, transport des blocs au bulldozer, sciage de plaques avec une scie ruban perpetuellement arrosee d'eau, decoupe en plaques plus fines et calibrees dans la nouvelle usine en contrebas, qui ressemble comme une soeur a l"ancienne, sauf que la machine a vapeur a ete remplacee par un moteur electrique. Je fais 2 sequences video de ces machines outils ; mais elles ne comportent ni le bruit, ni les aspersions d'eau aux alentours pour diminuer la dissemination de la poussiere.

Le petit port de Saraylar est particulier par ses brise-lames en blocs de marbre, et la decoration par des dizaines de statues de marbre mises au rebus pour un petit defaut de la pierre. Michel s'interesse particulierement a une dame enceinte ; moi a une qui perd un peu la tete.
Apres le port, visite de sculptures romaines bien sur en marbre du pays (sans doute 3eme ou 4eme siecle apres JC) bouleversees par un seisme (tremblement de terre ou glissement de terrain).

Je vous passe des photos, et tenterai de transmettre une video avec le prochain blog et le suivant si je trouve un cafe internet a la hauteur! Bonne lecture des photos et de la video sur ce blog et le suivant.

J'ai enfin trouver un circuit wifi payant et je transmets du bateau mais j'ai des problèmes pour transmettre les photos. Je continue quand meme pour ne pas me retrouver avec 4 fois les memes photos comme dans un blog précédent où j'avais le
même problème de transmission.

VISITE DE MARMARA 1

VISITE DE MARMARA
Le 15 juin, nous nous octroyons une journee de repos a Marmara, et souhaitons faire un tour dans l'ile jusqu'au petit port du Nord, Saraylar (prononcer Sarah hilare et vous serez au top , pas Sarah qui se marre). Nous avons failli le choisir comme etape, mais Rod Heykell nous en a dissuade : on y charge du marbre sur les cargos, et le vent souleve de la poussiere toute la journee.

Trop tard pour y aller en bus, le retour ne serait pas assure. Le chauffeur de taxi nous demande un prix qui nous parait eleve, mais il conduira avec prudence, nous proposera des arrets photos aux points strategiques, nous servira de guide tout au long de la demie journee ; tellement agreable et avenant que nous ne regretterons pas notre investissement. Il refusera meme le pourboire que nous lui proposions, et nous deconseillera d'en donner un au dejeuner!

Une petite photo du port au bout d'un kilometre, si vous grossissez bien l'image, vous apercevrez Ticotte amarree le long de la jetee.

Visite de l'ancienne usine qui traitait le marbre, ou nous sommes accueillis par deux gardiennes vehementes, au nom de l'oie.

Quelques machines hors d'age, mues par une machine a vapeur impressionnante; il y a encore un stock de vieilles lames de scie. Je fractionne pour vous envoyer plus de photos.

lundi 16 juin 2008

DE CANAKKALE A MARMARA






Encore un lever bien matinal pour quitter Canakkale à 6 heures ; nous avons 13 a 14 heures de route devant nous, ce 14 juin.


La premiere partie du trajet est la poursuite du detroit, mais deja moins resserree que la portion au sud de Canakkale. Ensuite, la faille qui separe Europe et Asie s'est elargie pour former une veritable mer, la mer de Marmara, entre les deux "detroits turcs" : - en amont, le Bosphore qui fait communiquer ce plan d'eau avec la mer Noire - en aval, les Dardanelles qui debouchent dans la mer Egee.


Nous entrons dans un marais barometrique, avec un vent pratiquement inexistant, une mer huileuse, a peine ridee par des risees astheniques. Le courant adverse atteint 1,3 Kts dans la premiere portion, des qu'on ne suit pas de pres le contour de la côte asiatique ; il est ensuite negligeable une fois dans la mer de Marmara.


Nous longeons le rail par le sud ; aujourd'hui les cargos et autres gros bateaux se succedent sans interruption (photo 1). La rive sud, asiatique, est tres jolie, verdoyante et vallonnee (photo 2).Une brume dense estompe les paysages des qu'ils se situent a plus d'un km; le temps est lourd. Nous voyons passer de nombreux groupes d'oiseaux qui patrouillent au ras de l'eau (photo 3), si bas qu'ils se confondent preque avec leurs reflets ; peut-etre des petrels d'apres Michel. Les cormorans preferent a ces heures chaudes le confort bourgeois des balises(photo 4).


Le bateau est si stable que Michel nous prepare minutieusement une belle salade mixte, tomates epluchees, poivrons compotes. Nous installons meme la table de cockpit en travers pour plus de confort. Evidemment ça ne manque pas : alors que l'acces a la barre et a la commande moteur sont dıffıcılement accessıbles a cause de la table, un pied un peu trainant caresse la commande du pilote qui se met en stanby, desaxant la route du bateau ; malin, le capitaine avait sa telecommande magıque autour du cou et peut donc sans franchir les obstacles regler le cap souhaite et suivre les parametres de navigation sans se deplacer.

Apres ces 65 milles nautiques, nous nous amarrons à Port Marsala, au Sud Ouest de l'ile du meme nom, au coeur de la mer du meme non, avec une pensee pour Aga-meme nom! (faıtes excuse, maıs je finis la redactıon passe minuit : faut pas trop demander question calembours.

CANAKKALE




Arrivee a Canakkale a 14 heures. Miracle, on nous propose une pendille ; c'etait bien la peine d'avoir prepare le mouillage arriere.


A peine arrives, les equipiers sont abordes par un blondinet, qui nous offre le the, et nous propose les services d'amis pour les formalites. C'est un agent, ceux dont Rod Heykell recommande de se mefier. Mais si on ne passe pas par la, il faut se rendre a 2 bureaux distants de 7 Km pour faire la douane et le transit log! C'est donc en toute connaissance de cause que j'accepte.


Un petit tour sur le quai du port ; la seule particularite est un enorme cheval de bois, representation moderne du cheval de Troie. Le site de la vieille cité dont le siege de 10 ans est relate dans l'Iliade n'est qu'à quelques kms ; nous n'irons pas car il n'y aurait en fait pas grand chose a voir.


A 21 heures, nous recuperons nos passeports tamponnes et le transit log pour 250 euros ; donc a peu pres 150 de benef pour ces enfoıres de mafieux. Je n'avais vraiment pas envie de passer tout l'apres-midi a courrir d'un point a un autre et a attendre devant des fonctionnaires qui, a Canakkale, ont mauvaise reputation. Michel nous console avec un festin de roi qui nous emmene jusqu'a minuit.


Vite au lit, il y a ecole demain ; mais malgre les previsions pessimistes des "anciens" que nous avions rencontres, nous savons maintenant que nous arriverons a Istanboul ; la partie la plus resserree du detroit est franchie, et des que nous serons en mer de Marmara, le courant sera insignifiant par rapport aux 4 noeuds rencontres dans le rail.

L'ENTREE DES DARDANELLES





13/06,reveil a 5h30 ; petit dejeuner vite fait puis nous quittons le petit port de Gokceada, cap au sud-est vers l'entree des Dardanelles. Depart au moteur, car la, le vent du Sud Est ne nous aide pas ; mais, de F4 au debut, il mollit rapidement a 2, et ne gene guere la progression sous grand'voile et moteur.


Nous voyons longuement la peninsule qui borde les Dardanelles au nord et porte les monuments aux morts, (français le plus a l'ouest, britannique a sa gauche, et turc le plus a l'ouest, de forme carree) dedies aux 160000 morts de la desastreuse operation des Dardanelles en 1915-1916 (2 premieres photos).


Ce sont de pauvres morts oublies en France, plus souvent evoques en Grande Bretagne, victimes d'un second front ouvert pour retablir la libre circulation dans le detroit, bloque par les turcs, allies des allemands. Le tout s'est termine par le desastre de Gallipoli (Gelibolu pour les turcs) et le retrait de ce qui restait du corps expeditionnaire. Le colonelMustepha Kemal, heros turc de ce conflıt fondera la Turquıe moderne sous le nom d'Ataturk.

Le vent se retablit a F4, et depales vers l'ouest par le courant, a la voile seule, nous traversons en crabe le rail etonnamment desert (c'est vendredi, jour ferie pour les musulmans ; peut-etre l'explication).Une fois arrive a proximite de la levre sud de l'embouchure, nous trouvons la zone de contre-courant, ou au moins de courant faible promise par Rod Heykell, l'auteur du pilote IMRAY pour la Turquie.

Au 10h15, le rail est traverse, le vent F5 est maintenant Sud-Est, et nous progressons au bon plein a la voile contre un courant qui ne depasse pas 1 noeuds, a condition de rester sur la ligne de sonde des 15 metres. Paradoxalement, on peut enfin faire de la vraie voile dans un coin ou nous nous attendions a utiliser beaucoup le moteur! Rencontre inattendue avec un paquebot a voiles qui me parait bien etre l'ancien bateau d'A.Colas, puis de Tapie, puis du ClubMed qui serait maintenant la propriete d'une riche libanaise ; enfin on s'on fout,mais c'est un, beau bateau (photo); et pardon aux connaisseurs si ce n'est pas celui-la, c'est donc son frere. En tout cas les copains ont l'air d'apprecier!

DE LIMNOS A GOKCEADA





Le 12/06, le vent du Nord habituel au printemps se met en panne, et d'apres Weatheronline s'ouvre une large fenetre (au moins trois jours), avec un flux sud ouest qui ne peut que nous aider pour remonter le courant des Dardanelles. Bien qu'en theorie, je sois force de toucher la Turquie dans un port douanier, je prefere aller d'abord a l'île turque de Gokceada pour ne pas commencer de nuit, a travers le rail des bateaux de commerce puis en rase cailloux dans le détroit. Le pilote IMRAY du coin nous assure que les voiliers de passage sont bien accueillis dans cette ile ; ils signale meme une douane, mais pas mon GPS mis a jour plus recemment ; nous verrons bien ; comme disait un copain, il ne nous ferons pas un trou du cul en plus.


Nous partons a 7 heures du matin, avec une mer bien calme, et comme un petit vent du sud est deja etabli, nous optons pour le contournement de Limnos par le Nord. Apres un petit dejeuner ou je n'hesite pas a doper les copains au jus d'orange (ce n'est que le debut de la journee), nous atteignons l'angle NW de l'île a 08h45 (2eme photo par mer d'huile); visons le nord de Gokceada pour atteindre le petit port de Kuzu Limani au NE de cette ile, 10 nautiques au dessus de l'entree du detroit. Le vent de depassera pas F3, donc aide du moteur tout au long. Une photo aride du nord de l'ile avec des caillous et un surplomb bizarre.


Arrivee a 19 heures, je rate ma presentation le long d'un quai bien haut ; Bernard a l'avant ne passe pas sur le quai, mais Michel a l'arriere y arrive, et nous sommes bientot accroches par l'arriere au quai tandis que le vent qui vient de terre nous place a la perpendiculaire. les pecheurs turcs arrivent aussitot et nous aident tres gentıment a amarrer Ticotte convenablement (4eme photo).


Pas de douane, pas de taxe, un petit bistrot s'est ouvert recemment et nous nous recueillons autour d'une biere. Les tenanciers sont adorables mais pas equipes pour nous faire a manger ; cote cuistot j'abandonne ; les copains sont trop dynamiques et assurent le service de cambuse.

mercredi 11 juin 2008

ARRIVEE DES EQUIPIERS





Bernard et Michel sont arrives lundi vers 22h et commencent a s'approprier les petits espaces du bateau, sans se plaindre. De vrais baigneurs qui sont vite dans le bain.


Le soir nous avons la surprise d'un troupeau de daims (?) qui fouillent les poubelles du port.


Une fenetre ve s'ouvrir et devrait nous permettre de partir jeudi pour l'ile de Gokceada, et vendredi de remonter jusqu'a Canakkale, au plus etroit des Dardanelles.


Si ca passe, nous aurons gagne, et la mer de Marmara, puis Istamboul seront a nous.
Je vous passerai plus tard les photos prises du haut du chateau genois qui surplombe le port ; pour le moment, je ne les retrouve pas.