jeudi 28 mai 2009

CAPPADOCE - LES TERRASSES D'USHISAR - DU 8 au 9 MAI

















Le 9, réveil dans notre suite, quasi-royale, après un bon somme réparateur, dans un lit tellement large que pour discuter sans élever la voix, il aurait fallu utiliser le téléphone (hum!). Douche, que dis-je, bain dans une baignoire biplace, breakfast international classique, avec tout de même cette prolifération de légumes très turque (en particulier les rondelles de concombre) qui étonne au petit déjeuner. Enfin, si on veut manger ses 5 légumes par jour, autant commencer dès le matin ; personnellement je suis plutôt jus de fruits (pamplemousse + orange, ça fait déjà 2 d'assurés!





Route tranquille de KONYA à AKSARAY (prononcer comme caravansérail, ce n'est pas par hazard) ; Lilou remarque la fréquence des campements de Roms, un peu étonnants dans un pays jugé extra-européen par le petit Nicolas, eux qui sont originaires de l'Europe de l'Est ; nous apprendrons qu'ils participent aux travaux agricoles pour des périodes limitées après lesquelles ils sont censés regagner leur pays d'origine. Au fait, les caravansérails, étaient des étapes environ tous les 40km (une journée de chameau) où les caravanes se regroupaient le soir sous bonne garde pour se protéger des brigands ; les marchands en profitaient pour faire des échanges commerciaux pour diversifier leur offre. Il faut dire que la route que nous suivons est la partie Ouest de la route de la soie ; l'autre bout et c'est la Grande Muraille. Nous ne nous arrêterons pas pour visiter ; il semble ne rester que quelques batiments très démolis dans le meilleur des cas, et beaucoup de boutiques pour touristes.





Je vois au passage un joli puit avec un seau recouvert de cuir au bout d'une perche mobile posée sur une fourche verticale (photos 1 et 2). Pour la photo, je triche un peu car je l'ai prise au retour, mais si je ne vous la montre pas maintenant, je vais oublier!






Après Aksaray, Nevsehir marque l'entrée en Cappadoce, en fait une portion très réduite (30 X 30 Kms environ) de l'Anatolie Centrale. Quelques minutes après, une route sur la gauche mène à Uçhisar où nous résiderons. Chance, le Routard nous apprend que "c'est le village le plus célèbre de Cappadoce", avec un piton de 60m, tout en tuf creusé de centaines de cavités : le "kale" (Photo 3) qui jouait le rôle de chateau-fort où la population des alentours pouvait se réfugier en cas d'attaque. Des tunnels secrets permettait d'aller puiser de l'eau à la rivière sans se démasquer. En fait, l'érosion a entrainé l'éboulement du piton, maintenant séparé en deux, et la visite des chambres souterraines n'est plus autorisée ; il reste la vue extraordinaire sur une armée de cheminées de fée dont la couleur varie avec l'ensoleillement ; pigeonniers ou habitations troglodytes, elles sont percées d'orifice, un peu comme de grandes orbites qui leurs donnent l'air de fantômes(photos 4 et 5). Le Routard s'inquiète des constructions nouvelles imitant l'ancien ; honnêtement, nous ne sommes pas d'accord : beaucoup de maisons sont en ruine, et la reconstruction nous a paru se faire avec beaucoup de goût dans la plupart des cas (photo 6).






Et l'hotel, les Terrasses d'Uçhisar, est une merveille de charme ; de petites chambres jolies et proprettes, dont deux sont troglodytes ; une vue sur la vallée adjacente. Les patrons sont des français qui étaient parmi les premiers à ouvrir un établissement hotelier dans ce village ; d'autres ont suivi et on est surpris de constater que la plupart des établissements ont des noms français, que les commerçants vous adressent directement quelques mots de français. En fait, les turcs, toujours très commerçants, ont racheté certains hotels créés par des français, ou en ont créé avec des noms français!






Elle, Suzy, la soixantaine, l'allure d'une bretonne, a été attirée à l'âge adulte vers la Turquie pays d'origine de son père (il ne parlait jamais turc, et ne racontait pas son enfance) ; c'est ainsi qu'après plusieurs voyages dans ce pays magnifique, elle est tombée amoureuse de la Cappadoce et a entrainé Marco, son mari, dans l'aventure. Cuisinière attentive, elle mitonne le soir pour ses clients des plats cuisinés à la française mais d'inspiration turque.... quel régal






Lui, Marco, grande baraque, grande gueule, mais on est vite surpris par sa gentillesse et son envie de faire partager sa passion pour cette région, mais aussi pour la montgolfière. Je l'ai qualifié de "dur tendre", nous avons vite sympathysé, d'autant que nous partagions l'hotel avec un groupe de marcheur allemands, très gentils, mais avec lesquels il était difficile de tenir une conversation.






Ajoutons que les prix sont plus que raisonnables alors qu'Uçhisar est en train d'évoluer comme une étape chic, donc avec un dérapage tarifaire! Merci encore à eux deux de la chaleur de leur accueil, de nos conversations du soir, des balades avec M.. ; merci aussi au club NOKTA qui nous les ont fait connaître
La photo 6 n'est pas passée ; je fais un autre minimessage pour vous l'envoyer, ainsi que celles de nps deux hôtes d'Uçhisar au coeur d'or.

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