mercredi 27 mai 2009

Arrivée Lilou - Mise à l'eau - Départ en Cappadoce - du 2 au 9 mai

Voilà ce qui arrive quand on prend du retard ; je ne me souviens plus très bien!

Dès le 29 avril, je m'attelle à la tâche:

- en premier, la lasure tout autour du liston, car, ça, je ne peux le faire après la mise à l'eau. Vite fait bien fait, tout ce qui est lasure est terminé le 2 mai,

- et je peux attaquer les vernis : ponçage et deux couches au minimum si on veut garder un aspect propret ; je vous passe les dix commandements du vernisseur Tonkinois breveté (tu ne verniras point si le temps est humide ; tu ne verniras pas au soleil ; tu ne verniras point après 5 heuresl'après-midi!!). Si je suivais à la lettre ces impératifs transmis par le précedent propriétaire, je n'aurais pas encore passé la première couche.

Le 2 mai, arrive Lilou ; je quitte le KOTAYA pour nous installer au Pupa Otel (ça s'écrit comme ça en turc!) où j'avais déjà séjourné quelques temps l'année dernière, une fois le bateau au sec ; c'est au ponton Pupa que j'avais attendu ma place à Yat Marmaris débordée par l'afflux des plaisanciers en fin de saison! Situé dans un endroit calme, juste en face de Yat Marmaris, l'endroit plait bien à Lilou. Elle nous rejoint à midi pour déjeuner à la cantine de la marina, et le soir pour diner au restaurant de la marina bien meilleur que celui de l'hotel. Les déplacements sont faciles : les dölmus (taxis collectifs) qui relient Marmaris et Yat Marmaris toutes les demi-heures passent devant l'hotel.

Le 4 mai, jour prévu pour la mise à l'eau, arrive. Cette date doit être donnée dès la mise à terre car les bateaux sont rangés à touche touche en fonction de la date de la mise à l'eau ; toute modification de la date quelque soit la raison entraîne une pénalité de 250€! Je porte mon papier aux grutiers qui me précise que la mise à l'eau aura lieu l'après- midi. Je range un peu, vérifie deux ou trois trucs...

Horreur : 3 vannes sont bloquées ouvertes. Les vannes sont montées sur tous les passe-coque (sortie des eaux, WC, crépine du moteur) et permettent d'éviter de couler en cas de fuite. Coup de téléphone à Jeff de Nokta, qui passe dans l'après midi, débloque une des vannes et remplace, vite fait, bien fait les deux vannes récalcitrantes.

Ouf!! ma mise à l'eau ne sera pas retardée. Il est même possible que Jeff par sécurité ait demandé aux grutiers de me passer en dernier.
En tout cas, c'est bien en dernier, trentième de la journée, la nuit tombée et sous une pluie battante que se déroule la mise à l'eau. Et c'est trempés et transis de froid, avec Jean Yves qui a eu la gentillesse de m'accompagner dans l'épreuve, que nous conduisons Ticotte enfin à flot à la place qui nous est assignée, à la racine du ponton Echo. Un bon dïner pour nous réchauffer, et j'attrape la navette de 11h du soir pour regagner l'hotel.

Les jours suivants, fin des vernis, le beau temps revenu. Achat d'un nouveau gilet de sauvetage car en remplaçant le systême de gonflage automatique d'un des gilets, j'ai perdu la pièce qui maintenait la bouteille de gaz ; je la trouverai en France, mais d'ici là, il me faut un troisième gilet automatique, question de sécurité. Le logiciel Fugawi que j'ai acheté à Port Campargue refuse absolument de fonctionner sur l'ordinateur ; j'avais prévu cet élément pour suppléer au petit traceur GEONAV en cas de panne, mais il reste les cartes papiers et le GPAS de base ; donc pas d'inquiétude.

Lilou me donne un coup de main pour surfiler et recoudre les enveloppes des coussins dont la fermeture éclair est grippée et que j'avais du découdre l'année dernière pour les laver.

Jean Yves est fin prêt pour appareiller ; tout de même un petit retard et quelques contrariétés pour les derniers travaux (une fuite sur un réservoir); Catherine, son épouse, et Marie Noëlle sa belle-soeur sont arrivées et partagent nos repas à la cantine, bénéficiant le premier jour d'une gratuité du repas sans aucune explication! Il appareillera le 8 au lieu du 7!! il y a toujours des complications de dernière minute.

Je vais chercher la voiture de location retenue par le club NOKTA ; une Fiat Albea en excellent état mais dont je ne trouverai jamais le secret de la climatisation ; un pris défiant toute concurrence : 28€ par jour.
Et nous prenons la route le 8 mai : il y a près de 900 km entre Marmaris et Ushisar où notre hotel a été retenu par NOKTA ; nous avons prévu de dormir à KONYA, à 300 km de notre but.
Voyage sans histoire : les routes sont bonnes en Turquie et désertes par rapport à la France ; les conducteurs parfois déroutants. Personne ne respecte les limitations de vitesse mais nous sommes toujours prévenus des contrôles de police par des appels de phare.

Arrivée à KONYA à la nuit ; nous sommes un peu perdus. Nous tentons d'entrer dans ce que nous prenons pour un hotel, mais en fait il s'agit d'un hopital. Un passant nous prend en charge et nous conduit jusqu'à un hotel 5 étoiles. Les prix sont élevés : au moins 120$ pour la plus petite chambre, mais le quidam négocie pour nous. A la fin, il agace tout le monde et finit par prendre congé, non sans nous laisser ses coordonnées et me gratifier d'une affectueuse accolade ; la réceptionniste nous a à la bonne et nous promet une très belle chambre pour 120 YTL (environ 55€) avec breakfast. Nous nous retrouvons dans une suite luxueuse, avec entrée, salon, chambre immense ; le personnel semble ravi de nous faire plaisir.

Quant à notre guide improvisé dont les manières me paraissaient pour le moins collantes, Lilou qui a plus l'oeil que moi m'a assuré qu'il s'agissait d'un homo qui s'imaginait que notre demande de chambre était une façon de l'inviter à la partager. Moi, toujours distrait je le trouvais simplement un peu bizarre, mais elle avait sans doute raison et le personnel de l'hotel connaissait probablement le bonhomme.

Désolé de ne pas tenir mes promesses, mais je n'avais pas encore repris ma manie de photographier tout ce qui bouge ; vous n'aurez pas encore de photos pour accompagner cette narration.

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